Droites, politique française, droite républicaine modérée, résurrection des droites, gaullisme
La droite comme la gauche appartiennent à la tradition politique française depuis 1789.
En 1848, l'instauration de la Seconde République et du suffrage universel apparaissent comme une victoire de la gauche. En 1958, la République enracinée peut apparaître comme une confirmation, sur le long terme, de cette victoire.
Mais la droite n'a pas disparu : en 1958, c'est un homme de droite, De Gaulle, qui dirige la Vème République naissante, même si le gaullisme se veut au-dessus des partis. A plusieurs reprises la droite a été en difficulté : après l'échec de la restauration monarchique dans les années 1870-1880 ; à la Libération, très affaiblie par le discrédit de Vichy. Mais elle a malgré tout continué à exister. R.
REMOND fonde son analyse classique sur la notion de continuité, de persistance.
[...] Les droites parlementaires adhèrent en outre à des principes communs - le primat des valeurs nationales La droite accuse la gauche de trahir la nation. Ses hommes se qualifient souvent eux-mêmes de nationaux face à une gauche internationaliste. Celle-ci s'illusionne sur la coopération internationale, à l'extérieur. Et à l'intérieur, elle affaiblit le pays en le divisant, en privilégiant une classe sociale contre une autre. La gauche est formée de mauvais Français Il y a un culte des grands héros nationaux, avec une prédilection pour les héros militaires, dont les derniers en date sont ceux de la Première Guerre mondiale. [...]
[...] La droite ralliée forme l'ALP (Action libérale populaire) : fondée en 1902 par Jacques PIOU (catholique libéral, ex-orléaniste) et Albert DE MUN (catholique social, ex-légitimiste). Elle devient un parti de masse : environ membres en 1914. Le programme est de défense catholique : pour la liberté des congrégations, de l'enseignement, des aides financières de l'Etat à 9 l'école privée. Réforme de la constitution : Cour Suprême, élection du président par un collège de grands électeurs, référendum (cf futur programme gaulliste) . [...]
[...] 1940-1958 : CRISE, MORT ET RESURRECTION DES DROITES Vichy, l'Occupation, la Libération Vichy Vichy s'inscrit dans un courant de droite réactionnaire et traditionaliste. Son programme rappelle celui de l'Ordre Moral. Il est aussi influencé par le catholicisme social. A Vichy se rallie la majeure partie du personnel politique de droite, des notables locaux de droite. Voir cours manuscrit. Les droites dans la Résistance L'extrême-droite est absente en tant que telle dans la Résistance, même si individuellement, certains de ses partisans ont pu y participer (des anciens membres de l'AF par exemple). [...]
[...] D'où de nombreuses critiques à 20 gauche. - en politique extérieure : priorité à l'indépendance de la France dans le respect de l'alliance américaine (adversaire commun : l'URSS), construction d'une Europe confédérale et non supranationale (hostilité à la CED), et sur le plan colonial, défense de l'empire, indispensable pour la puissance française. Cette droite autoritaire et populaire séduit une clientèle variée : l'électorat est dominé par les classes moyennes urbaines, et une fraction des classes populaires (ouvriers, employés) ; son implantation est maximale dans la moitié nord de la France, plus discrète au sud. [...]
[...] En effet, le patriotisme de la droite s'accommode mal de la politique de Collaboration. Ce qui fait qu'à l'origine, il y a eu ralliement massif à PETAIN, dans une optique maréchaliste, mais qu'à mesure qu'a progressé la Collaboration, il y a eu détachement. On peut prendre l'exemple des ex-Croix de Feu : LA ROCQUE passe à la Résistance en 1942. Mais dans l'ensemble, les forces de droite ont été minoritaires dans la Résistance. Le retour d'une droite modérée de gouvernement Faiblesse et défaveur A la Libération, la droite républicaine est très affaiblie. [...]
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