On oppose souvent les régimes démocratiques et autoritaires. Cette opposition parait déséquilibrée, car la démocratie est beaucoup plus facile à définir et à délimiter. Tous les autres régimes se définissent par un manque, par ce qu'ils ne sont pas. On peut tout de même distinguer plusieurs formes de régimes non démocratiques : autoritaires, totalitarismes, etc. Mais ces concepts sont souvent trop flous, employés à la légère et manquent de rigueur scientifique. L'héritage du XXe siècle est celui d'une division ternaire des régimes : démocratie, totalitarisme et autoritarisme. Nous verrons donc dans un premier temps quels sont les fondements mais aussi les différences entre l'autoritarisme et le totalitarisme, avant d'analyser les principes de la démocratie représentative.
[...] Sa transformation ne dépend pas que de la volonté des dirigeants, mais de règles strictes. Ce droit est égal pour tous : avènement du statut de citoyen fondé sur l'égalité. Il s'impose aussi à l'Etat, qui s'autolimite par le droit qu'il fabrique. Cet Etat de droit s'oppose à ce que Carré de Malberg appelle l'Etat de police, où l'autorité policière et administrative peut de façon discrétionnaire appliquer au citoyen toutes les mesures qu'elle juge nécessaires. Cet Etat de droit enclenche le cercle vertueux des libertés publiques : elles s'enchaînent pour former un grand ensemble de libertés. [...]
[...] Des régimes autoritaires illégitimes ne signifient pas qu'ils ne rencontrent à aucun moment le soutien populaire. La violence est au cœur de la qualification autoritaire. C'est un élément assez difficile à utiliser pour approcher d'une définition. Formes multiples, depuis les cas extrêmes de violence physique (arrestation arbitraire, torture, massacre), jusqu'à la violence symbolique (propagande, restriction des libertés publiques). La violence est aussi un continuum d'où la nécessité de distinguer une frontière. Il existe un moment où le pouvoir doit avoir recours à la violence : l'Etat selon Weber, monopole du recours à la violence légitime. [...]
[...] C'est par le droit que ces libertés sont définies et protégées, notamment dans le domaine politique. Il faut aussi que la compétition politique soit acceptée, et encadrée, définie : elle doit être institutionnelle. Il faut que la compétition politique soit garantie et demeure ouverte. Cette liberté de compétition politique constitue peut-être le critère fondamental, voire absolu, des démocraties modernes. Les élections doivent être free and fair Ce sont des citoyens qui sont égaux, en tant que sujets de droit, qu'acteurs politiques, mais cette égalité se heurte immédiatement à de nombreuses inégalités entre les hommes, sur les plans social, économique ou culturel. [...]
[...] Cela entraîne une montée de nouvelles classes sociales comme le prolétariat. En Amérique du Sud l'urbanisation précède la modernisation : cela favorise le populisme, car les classes sociales ne bougent pas). Pour maintenir cet état, le bonapartisme est impossible, car l'Etat est faible et la menace prolétarienne n'existe pas. Les régimes de type populiste inventent aussi un clientélisme particulier destiné à contrôler une classe ouvrière en mutation, mais peu nombreuse. Ex. : Peron s'est attiré le soutien de la classe ouvrière par la légalisation des syndicats, par le justicialisme péroniste par le soutien systématique de soutien populaire et la mobilisation sociale. [...]
[...] Locke et Montesquieu tentent d'y réponde. Mais aux USA, le modèle du libéralisme et de la démocratie permet de les assurer. Les 4 grandes libertés publiques défendues sont : les libertés personnelles, la liberté religieuse, la garantie contre l'arbitraire, et le droit à la propriété. L'institutionnalisation de la défense de ces libertés Les régimes qui se mettent en place dès le XVIIIe prennent des formes diverses, mais leur objectif principal est toujours de mettre en place un Etat qui garantisse les garanties individuelles à deux niveaux : pour les préserver des attaques d'autres hommes (le pouvoir politique est alors garant du respect du contrat social en usant si besoin est des pouvoirs de coercition qui lui ont été délégués), et pour les préserver des atteintes que le pouvoir lui-même pourrait lui porter. [...]
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