De la déliquescence de l’autorité publique pendant le haut Moyen-âge à la consolidation du pouvoir royal et la reconstitution de l’état entre le XIIème et XVème siècle

Résumé du document

On assiste à une quasi disparition du modèle politique et l'administration romaine s'est imposée en Gaule comme le reste de l'Empire romain. Ce système de l'État romain est considéré au long du Moyen âge comme un modèle suprême à atteindre.
Les gens de l'Église diffusent les connaissances dans les monastères et font des efforts incessants pour tenter de réintroduire ce modèle romain, en pure perte, dans les institutions politiques.
Pour les penseurs romains, notamment Cicéron, l'État est une entité abstraite qui se différencie de la personne des dirigeants. La notion d'État est désignée depuis le 6ème av. J.-C., à l'apparition de la République romaine, comme la RES PUBLICA (la chose publique, la chose du peuple). Le peuple détient seul le pouvoir de décider en commun des affaires de la collectivité qu'elles soient politiques, religieuses ou militaires.
Sous l'empire à la fin du premier siècle av. J.-C., l'empereur administre la RES PUBLICA suivant la formule des juristes romains, il est titulaire de charges publiques, d'une fonction officielle qui consiste à gérer la chose publique dans un but d'intérêt commun. Il n'incarne pas le pouvoir et n'est que dépositaire de l'autorité auprès des citoyens.

Extraits

[...] Deuxième engagement scellé dans le capitulaire c'est la reconnaissance implicite de la vocation des héritiers du comte de succéder à leurs pères. Si on comte meurt dans l'expédition en Italie il sera remplacé par son fils. La mesure est certes provisoire, l'hérédité des fonctions comtales n'est pas retenue explicitement, mais dans les faits dès la fin du 9ème le roi n'est plus en mesure de priver le fils d'un comte de son honor et du bénéfice correspondant. Cette situation est d'autant plus grave que l'hérédité change de camp au 9ème, au début du siècle on avait une royauté héréditaire, les comtes étaient nommés par le roi, à la fin du siècle c'est le contraire, les comtes sont devenus héréditaires et la royauté est devenue élective. [...]

[...] À la mort de Clovis en 511 après des combats incessants, tous les royaumes germains de la Gaule sont vaincus sauf les Burgondes qui seront soumis par les fils de Clovis. Deuxième élément : la conversion au christianisme permet à Clovis de bénéficier de l'appui de l'Église pour administrer de façon efficace son immense territoire. Alors que les Mérovingiens sont incapables d'administrer leur territoire. L'Église est à l'époque la seule force véritablement organisée de par ses structures héritées de l'Empire romain. [...]

[...] À leur retour à Aix la Chapelle ils doivent rédiger un rapport résumant les principaux éléments de leur tournée. Ces contrôles sont redoutés par les agents locaux et la désuétude de cette institution dès Louis le Pieu est symbolique de la décadence de la dynastie carolingienne. 2 : La restauration impériale emportée par la tradition germanique. Même s'il y a eu une réelle volonté d'établir un nouvel Etat la restauration carolingienne est restée très artificielle. Cette restauration correspond aux vues d'une petite minorité alors que la majorité de la population restait fidèle à la tradition germanique du pouvoir. [...]

[...] Il fait parti du mouvement des politiques c'est-à- dire des catholiques modérés qui soutiennent le pouvoir royal donc les dernier Vallois puis Henry IV, contre les extrémistes catholiques et protestants. En ce qui concerne la souveraineté il a développé ses idées politiques dans son ouvrage majeur, les Six livres de la République qui date de 1576 et qui peut être décrit comme un véritable plaidoyer pour sauver l'État, la monarchie, la communauté nationale mis en danger par les guerres civiles. [...]

[...] Suivant une politique systématique à partir du 12ème siècle le refus de leur part de reconnaître qu'ils tiennent leurs fiefs du roi de France entraine le déclenchement d'un conflit jusqu'à ce qu'ils cèdent. Grosse victoire pour les premiers capétiens en 1151 Henry Plantachenay duc de Normandie et futur roi d'Angleterre (Henry II) vient prêter hommage à Louis VII à Paris pour la Normandie alors que les ducs de Normandie avaient refusé de le faire depuis 1066 date de la conquête de l'Angleterre. [...]