Industrie culturelle, critique, révolution, Adorno, projet philosophique, négativisme éthique, capitalisme, Karl Marx, Weber, art industrialisé, francfortois, obscurantisme
On va développer la théorie sociale d'Adorno de deux façons différentes. Premièrement, on va reconstituer le projet philosophique général d'Adorno. Deuxièmement, comment ce projet philosophique questionne la culture et en particulier l'industrialisation de la culture.
Adorno considère que notre époque est décadente. Il se dégage un pessimiste assez radical sur notre époque. La société actuelle est dans une impasse.
[...] La question que pose Adorno est que puis-je faire ? Une façon de dire que cette réflexion ne peut être séparée du contexte social. Mener une vie bonne suppose d'aménager le monde de telle sorte que cette vie soit possible le rôle de la philosophie est ainsi de penser l'aménagement du monde afin de permettre à la vie de se déployer. Les formes de vie en régime capitaliste et l'avènement du fascisme. Adorno fait une proposition d'explication de l'avènement du fascisme. [...]
[...] Remarque sur la culture. Il y a plusieurs caractéristiques du produit culturel. Quel est le problème majeur de la culture sous l'égide du capitalisme ? Pourquoi l'idéal cultuel ne peut pas se concrétiser ? Premièrement, La culture d'un point de vue idéal est censée ouvrir l'émancipation. La culture sous le capitalisme empêche la constitution des capacités pratiques. Il y a enfermement de l'individu dans le même, dans la répétition. Adorno va défendre cette thèse. Il fait d'abord le constat en disant que la culture va industrialiser la répétition. [...]
[...] L'œuvre octroie une pause originelle. Pause au cours de laquelle le monde vient de se déployer. L'œuvre fait advenir la réalité du monde entier. Dans cette pause originelle, il s'agit de renouveler leur regard sur la réalité en nous permettant de désapprendre la perception utilitaire du monde pour nous ouvrir à la contemplation. Contempler. C'est revenir à un regard innocent de la nature. Cette qualité ne peut surgir qu'à partir du moment où il y a un décalage vis-à-vis du monde de l'action. [...]
[...] C'est une cause essentielle du totalitarisme. Cela signifie qu'il n'y a plus d'altérité réelle, il n'y a donc plus de différence entre moi et la réalité. Adorno va plus loin et considère qu'il y a une tendance à la régression narcissique. Cela renvoie à l'idée que théoriquement, l'individu est engagé dans des processus d'identification. L'idée est de dire qu'en s'identifiant à quelque chose, le moi s'enrichit des qualités de ce quelque chose. C'est ainsi que se forme un moi idéal, c'est-à-dire ce que je voudrais être en vertu de ce qui m'inspire. [...]
[...] Une musique qui ne produit aucun effet de surprise. Ce sont des musiques guidées par le principe de limitation. Lorsqu'une chanson connaît un succès, on est à peu près sûr que des centaines d'autres chansons vont imiter cette chanson. Cinquièmement, l'auditeur est privé de sa spontanéité. Ce sont des musiques qui provoquent des réflexes conditionnés. L'écoute de cette musique ne nécessite aucun effort culturel parce que la construction schématique de la musique impose la façon dont celle-ci doit être écoutée. [...]
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