Pendant les années 1930, la gauche revient deux fois au pouvoir, en 1932 avec le néo-cartel et en 1936 avec le Front Populaire. Entre les deux tours des législatives de mai 1932 qui voient la victoire du cartel de gauche, le président Paul Doumer se fait assassiner (le 6 mai). Le nouveau président Lebrun nomme alors Herriot à la Présidence du conseil, et celui-ci forme un gouvernement de radicaux uniquement. Il rassure les milieux d'affaires en ne dévaluant pas la monnaie cependant il perd par cette politique le soutien des socialistes et de l'opinion publique. Il chutera en décembre 1932 sur les dettes américaines. Il n'y a alors plus de majorité à la Chambre des députés, ce qui entraîne une succession de 5 gouvernements en 15 mois : début de la crise ministérielle.
[...] Blum est même molesté. Les problèmes financiers tuent le Front Populaire Dévaluation du Franc en 09/36 : thème central de politique économique de la période trop tardive pour être efficace et la hausse des prix engendrés annule la hausse des salaires. Le gouvernement doit réarmer le pays : dès 02/37, Blum déclare la pause des réformes difficultés financières. En 06/37, Blum demande la possibilité d'utiliser les décrets-lois pour faire avancer sa politique financière, mais le Sénat refuse de lui accorder ces pleins pouvoirs financiers. [...]
[...] Gouvernement constitué en majorité de radicaux (défense nationale, affaires étrangères, intérieur, finances), pas de socialistes, des personnalités de droite comme Paul Reynaud ou George Mendel (député du Médoc). Pas d'unité de vue dans ce gouvernement : problème majeur. Politique d'apaisement britannique ou politique de fermeté face à Hitler. Daladier veut remettre la France au travail Les usines veulent travailler plus de 40 heures. Politique de rigueur, libérale pour les finances. Dans l'équipe Reynaud comporte de jeunes techniciens dont Jacques Rueff, Alfred Sauvy, Maurice Couve de Murville, Michel Debré. [...]
[...] Même phénomène au sein du mouvement syndical : CGT-CGTU au Congrès de Toulouse en 36. Election du printemps 36 Le programme n'est pas révolutionnaire, il est modéré pour ne pas effrayer les Français. Augmentation du pouvoir d'achat, plan de lutte contre la crise, nationalisations, baisse des impôts, mais on ne trouve même pas les congés payés dans leur programmation, par modération. La campagne est passionnée, utilisant beaucoup la radio (déjà utilisée en 32). Les élections se passent au scrutin majoritaire rétabli en 27. Très fort taux de participation : 83,4%. [...]
[...] Les communistes refusent de participer au gouvernement, ils soutiennent simplement le gouvernement. Léon Jouhaux de la CGT avait refus é de participer au gouvernement. Les socialistes ont les secteurs-clé. Vincent Auriol aux finances, Roger Sanlengro à l'Intérieur, Daladier à la défense (et vice-PDC). Radical Delbos aux affaires étrangères, Zay à l'éducation nationale femmes sont sous-secrétaires d'Etat dont Irène Jolliot-Curie Prix Nobel et nommée à la recherche scientifique. Tout cela alors que les femmes n'ont pas le droit de vote. Concertation avec les partenaires sociaux : le patronat et les syndicats Accords Matignon signés dans la nuit du 7 au 8 juin 36 entre la CGT et la CGPF (Confédération Générale du Patronat Français). [...]
[...] La crise politique du 6 février 1934 Lebrun fait appel à Daladier. Ce dernier veut déplacer le préfet de police de Paris, Jean Chiappe sympathisant d'extrême droite. Mais Lebrun refuse, ce qui déclenche une manifestation des Ligues au niveau du Palais-Bourbon le 6 février 1934, jour où Daladier demande la confiance aux chambres. Les forces de l'ordre interviennent manifestants meurent, il y a blessés. La confiance est largement accordée à Daladier mais il a contre lui les militaires, et les présidents des deux chambres dans sa politique de répression. [...]
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