Cours science politique, systèmes politiques comparés, comparaison, méthode fondamentale, science politique
Comparer constitue l'une des activités les plus communes de l'esprit humain.
- Pratiquer la comparaison, c'est d'abord confronter, spécifier, classer ce que l'on étudie dans le but de parvenir à une généralisation, pour arriver à une définition.
- C'est aussi rechercher des singularités et des points communs dans des phénomènes plus ou moins nombreux, que l'on s'attache à mieux décrire, et que l'on s'attache à mieux expliquer. Par exemple, on peut essayer de comparer différentes révolutions.
- C'est également parvenir à une connaissance plus fine, une analyse plus compréhensive des objets d'étude afin de mieux caractériser les dynamiques et les trajectoires historiques dans la dynamique de ces objets d'étude. Dimension diachronique.
De manière générale, la science politique s'est constituée autour de cette méthode de la comparaison et les travaux comparatifs forment une part importante des analyses conduites en science politique sur la diversité des phénomènes sociopolitiques. C'est avant tout une méthode, un état d'esprit visant à définir des notions plus fermes et des analyses plus profondément informées des sociétés politiques contemporaines. Plus prosaïquement, cela permet de prendre conscience de la diversité des formes que revêt le politique dans les différents pays.
En passant par l'étude de ces autres systèmes politiques, on peut mieux connaître les spécificités de son propre système politique et du coup, faire un usage modéré de la comparaison, un usage informé, avec un point de vue de réflexion sur la comparaison.
Cette méthode pose des problèmes :
• La comparabilité des objets comparés, en l'occurrence des systèmes politiques. Est-ce que comparer les systèmes politiques a un sens ?
• La question de la comparaison des objets comparables.
[...] C'est l'idée de Nation qui a permis de justifier la domination politique dans une aire où le système politique s'est élargi à de nouvelles couches sociales. SECTION 1 : Le concept de Nations et de Citoyennetés. Ce concept de nation a émergé dans les États d'Europe occidentale au cours du XIXème siècle, il a été porté par des mouvements nationalistes, mais toutes les théories de la nation insistent sur le lien entre l'émergence de l'État et la production de la nation. [...]
[...] C'est le cas de la Russie en 1917 notamment. On peut dire plus généralement que dans nos sociétés, la guerre a plutôt pour conséquence de renforcer les positions de l'armée au sein de la société, et le renforcement des forces armées au sein de la société ne va aucunement dans le sens de l'intégration des populations dans le système politique. Il y aurait plutôt une contradiction entre le développement de la guerre et l'intégration des populations au sein de l'État. [...]
[...] Cela peut expliquer la remobilisation du clivage centre périphérie en raison de l'argent donné par l'UE pour l'organisation régionale. Reste que l'idée de l'hypothèse du développement de nouveaux clivages, qui viendrait renouveler les anciens, est une hypothèse qui reste à discuter. Vers de nouveaux clivages ? L'hypothèse majeure pour expliquer l'affaiblissement de l'emprise des clivages traditionnels porte sur l'analyse de transformations structurelles, en profondeur, des sociétés européennes. C'est notamment cette hypothèse qui est défendue par Ronald Inglehart. La révolution silencieuse de Ronard Inglehart. [...]
[...] À l'opposé de cette logique économique incluse, on a une logique politique exclusive, qui érige des frontières. Les États qui répondent à cette logique sont souverains sur un territoire donné et leur pouvoir est donc clairement délimité de ceux de leur voisin. À ce moment, Pour Wallerstein, grand paradoxe, car la formation des États modernes est allée de pair avec la formation du capitalisme marchand. Or, le capitalisme qui suit une logique inclusive aurait du participé de l'affaiblissement de l'État, puisqu'il participe à l'ouverture des frontières, alors qu'au contraire, son développement a durci les frontières. [...]
[...] Celle-ci est constituée pour assurer la coercition. Or, s'il n'y a pas de guerre, pas de bureaucratie différenciée. À Venise, ce sont des grandes familles qui accomplissent le travail de gouvernement et assurent un travail alternatif à celui qu'aurait assuré une bureaucratie fortement autonomisée. En Europe, lorsque de grandes armées vont être constituées par les États d'Europe, Venise va perdre sa position de grande puissance au profit d'États plus coercitifs, jusqu'à être absorbé par l'État-nation italien. Venise à partir du XVème siècle est affaibli par un blocus sur les mers de l'Empire ottoman, et du côté continental, montée en puissance des Habsbourg, puis la naissance de la flotte concurrente de l'Angleterre et des Pays-Bas. [...]
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