Cours sur la politisation. La question de la politisation est étudiée d'un point de vue historique et social. Analyse de la socialisation politique. Sommes-nous tous à même d'être familier avec les discours et les biens politiques ?
[...] La socialisation politique et la culture politique. 1er temps : Culture et famille politique. Dans les années 1960, des chercheurs de la SOFRES font une enquête d'opinion. Ils souhaitent demander aux interrogés de se situer sur l'axe droite-gauche. Cependant, ils ajoutent une question sur l'intérêt porté à la politique. Pour l'extrême gauche, il y a 16% des sondés à gauche au centre à droite à l'extrême droite des gens de l'extrême gauche portent un intérêt à la politique pour la gauche pour le centre pour la droite et 38% pour l'extrême droite. [...]
[...] On retrouve cette idée dans les travaux d'Eugen Weber avec la politisation des paysans devenant citoyens extrêmement tardivement. C'est la génération des poilus. Cet exemple montre que la chronologie n'est pas la même selon les catégories sociales. Il n'y a donc pas d'histoire linéaire de la politisation car il faut distinguer les groupes sociaux et donc différentes chronologies. 2ème temps : La politisation du point de vue social. Le rapport à la politique est avant tout socialement marqué. On peut faire une analyse individualiste en terme de cycle avec Albert Hirschman. [...]
[...] La socialisation est un apprentissage et pas une contrainte. Selon Percheron, la socialisation politique est une construction qui évolue tout au long de la vie. Elle en déduit quatre conclusions. D'abord, toute socialisation politique est datée. Il y a des évènements qui comptent. Deuxièmement, toute socialisation est l'enjeu et l'objet de conflits parce qu'on évolue dans des groupes sociaux qui peuvent être antagonistes, en contradiction. Troisièmement, la socialisation n'est pas une simple accumulation de connaissances, c'est un bricolage. Quatrièmement, la socialisation n'est pas une reproduction à l'identique. [...]
[...] Il est bien difficile de mesurer l'impact d'une institution dans la transmission de valeurs. Ce qu'on peut dire c'est que le groupe social, l'origine de l'individu et son parcours comptent. Deux facteurs vont être favorables à la transmission des valeurs : d'abord la cohérence au sein d'une institution c'est-à-dire la cohérence entre les trois niveaux vu plus haut. Une institution doit être cohérente pour bien transmettre un discours. Le deuxième élément est l'interaction entre les milieux. [...]
[...] Il y a une forte spécialisation politique. Dès lors, on s'intéresse donc à l'exclusion de cette activité politique. Cette activité politique est de plus en plus circonscrit, délimitée, spécialisée, monopolisée. On raisonne en frontière et donc on considère la question de l'exclusion. Avec l'existence d'un champ politique différencié et d'un langage spécifique, les activités politiques doivent être pensées dans ce sens. Gaxie s'interroge sur ce qu'il advient lorsque les questions politiques sont posées à des agents inégalement politisés (élections, sondages). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture