Cours des idées politiques - Le socialisme marxiste

Thèmes abordés

Idées politiques, socialisme, marxisme, Karl Marx, rapports sociaux, mouvement ouvrier, dictature du prolétariat, philosophie dialectique, Aristote, matérialisme, liberté de l'homme, capitalisme, révolution socialiste, lutte des classes

Résumé du document

Karl Marx est né à Trêves en Allemagne en 1818 dans une famille bourgeoise d'origine israélite. Il fait des études de philosophie et droit à Bonn et à Berlin. Il devient docteur en philosophie avec une thèse sur Épicure. Après l'Université, il tente une carrière de journaliste. Son journal, la Gazette Rhénane est interdite après un seul numéro. Marx devient un proscrit. Il quitte donc l'Allemagne et va s'installer en France en 1843. Il y rencontre les principaux penseurs du socialisme utopique.

Extraits

[...] C'est la philosophie classique de l'occident. La philosophie de l'être croit à l'éternité immuable de l'esprit, de la vérité et de l'homme, c'est-à-dire ce qui a été vrai jadis l'est encore et le sera toujours parce que le vrai, le beau et le juste ne sont que le reflet de l'être par excellence. Dieu, éternel c'est-à-dire en dehors de tout temps. Cette théorie classique occidentale s'oppose à la théorie du devenir avec la figure symbolique d'Héraclite on ne se baigne jamais dans le même fleuve deux fois. [...]

[...] Il continue une politique d'industrialisation intensive. À ce niveau, une remarque s'impose : Marx n'a jamais condamné la révolution industrielle, source de progrès, mais le système juridique qui sous-tend le système. Il entend dans la phase de la dictature du prolétariat que soit continué, achevé et consacré la grande révolution industrielle des temps modernes. Au total donc le machinisme n'est pas mauvais en soi. Dans l'État prolétarien, il ne pourra servir qu'au plein épanouissement de l'homme. Le développement du progrès technique est la condition charnière du passage de la dictature du prolétariat au communisme parce que seule une industrialisation intensive peut permettre d'envisager une abondance pour qu'on puisse s'élever de la simple collectivisation des biens au communisme intégral. [...]

[...] L'œuvre de Karl Marx occupe une grande place dans la pensée politique. Elle est l'expression du génie d'un homme, qui a su proposer une nouvelle interprétation de la nature de l'homme, de sa place dans la société et dans le déroulement de l'histoire. Le marxisme se définit d'emblée comme une conception scientifique du monde, prétend rompre avec les modes de pensée métaphysique et idéaliste et subordonne la transformation de la société à une analyse rigoureuse de ses contractions internes. De manière générale, le marxisme a été l'un des très rares systèmes théoriques à accorder une telle importance à l'observation et à l'interprétation des faits, à la rigueur des démonstrations et des argumentations. [...]

[...] Outre l'appropriation de la plus-value produite par le travailleur, le régime capitaliste contraint celui-ci à l'insécurité : car la plus-value augmente le capital constant de l'entreprise. Ce qui va hâter le remplacement des ouvriers par les machines. C'est cet excédent de main-d'œuvre que Marx appelle l'armée des travailleurs du capitalisme. Avec la masse des ouvriers, elle constitue le prolétariat, une catégorie d'individus interchangeables, qui de par leur position dans la structure de production ont perdu tout caractère humain opposé à la bourgeoisie, la classe possédante. [...]

[...] Pour les philosophes du devenir, la mort est créatrice. La dialectique marxiste étudie l'enchaînement des contradictions qui fondent l'évolution des sociétés humaines. Toute existence, toute idée, toute institution commence par s'affirmer. C'est la Thèse. Au moment où elle grandit et s'impose, elle suscite une opposition. Elle sécrète son contraire (Antithèse). Thèse et Antithèse entrent en lutte. On aboutit à une idée plus élevée qui réconcilie les contraires dans la Synthèse. Le marxisme, philosophie matérialiste Dans la philosophie matérialiste, une idée domine, empruntée à un philosophe allemand Feuerbach. [...]