Histoire des idées politiques, principes du libéralisme, variantes du libéralisme, Hubert Spencer, omnipotence de l'Etat, Max Stirner, John Stuart Mill, principe d'utilité, utilitarisme, Adam Smith
Le libéralisme est essentiellement constitué par une volonté. Son essence, c'est la volonté elle-même, c'est-à-dire selon la définition du Robert, "la faculté de vouloir, de se déterminer librement à agir, ou à s'abstenir, en pleine connaissance de cause et après réflexion". Le libéralisme est donc la volonté de la liberté puisque la liberté est toujours selon le Robert, "l'état de ce qui ne subit pas de contrainte". Le libéralisme, c'est la liberté voulue dans le sens où elle conduit à l'accomplissement personnel. Plus qu'un moyen, la liberté est pour les libéraux, la fin humaine en soi.
[...] C'est l'histoire des nations anciennes et des nations modernes (16). Le système représentatif dont Benjamin Constant se fait le défenseur ne repose sur aucune forme de suffrage universel. Il n'implique également aucun mandat impératif. Il repose sur une procuration donnée en blanc à un certain nombre d'hommes par la masse du peuple qui veut que ses intérêts soient défendus, mais n'a pas néanmoins le temps de les défendre lui-même, ses jouissances privées lui important davantage. Pour Constant qui défend donc le suffrage restreint, la condition nécessaire à l'exercice politique, c'est le loisir, car le loisir est indispensable à l'acquisition des lumières ; or bien entendu, seule la propriété assure ce loisir. [...]
[...] À travers le paradigme de la main invisible, Adam Smith consacre le rôle prééminent de l'individu dans l'économie et la société libérales. La main invisible de la concurrence assure la société que ce qui est produit correspond aux besoins de ses membres, et ce dans les quantités désirées. La conséquence logique de la foi dans le marché où règne en maître l'homme/marchand est le refus de l'interventionnisme public. Quelles sont alors les fonctions de l'État dans un monde où règne la main invisible ? [...]
[...] La meilleure forme de gouvernement Constant est hostile à la démocratie absolue, à la démocratie directe dont Rousseau fut le meilleur théoricien. La seule souveraineté qu'il admet est la souveraineté limitée, car aucune autorité sur terre n'est illimitée . Selon Constant, les citoyens possèdent des droits individuels indépendants de toute autorité. Qui viole ces droits devient illégitime (14). Au point où commencent l'indépendance et l'existence nullement dans tous les cas pour légitimer ses actes (15). Le meilleur système, celui sur lequel repose la confiance de Constant, c'est le système représentatif. [...]
[...] Le libéralisme de Mill a trouvé son expression classique dans la Liberté publiée en 1859. Mais ce sont ses Considérations sur le gouvernement représentatif qui ont fait de lui, une sorte d'auteur canonique de la pensée libérale anglaise. La liberté John Stuart Mill donne une définition simple de la liberté : Chercher notre propre bien à notre propre façon, aussi longtemps que nous n'essayons pas de priver les autres du leur ou d'entraver leurs efforts pour l'obtenir (35). Cette définition a pour caractéristique de poser la liberté de l'individu sous deux angles. [...]
[...] Utile à tout l'État, en contribuant au premier chef au maintien des institutions politiques américaines, elle n'est pas moins utile à l'hygiène intérieure de chaque citoyen en tant que citoyen. En même temps que la loi permet au peuple américain de tout faire, la religion l'empêche de tout concevoir et lui défend de tout oser (26). La normativité morale de la religion vécue compense le relâchement des contraintes sociales et politiques en démocratie. Elle réfrène la licence et le goût excessif du bien-être matériel. [...]
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