[...] 2. Définition « anthropologique » : participer à la vie politique, c'est participer à un rite civique
Participer à la politique, c'est participer à un rite civique. Malgré le processus de laïcisation, à l'issue duquel la politique s'est autonomisée de la sphère religieuse, le pouvoir a conservé les traits du sacré. Exemple : cérémonie d'investiture, cérémonie des voeux, le protocole...
Tous ces symboles indiquent que les gouvernants sont séparés du reste de la population. Mais la frontière n'est pas totale et permanente. D'où l'intérêt de la participation. Pour que le pouvoir politique ait une certaine influence, il faut que les gouvernés, le profane, entrent de temps en temps en contact avec le pouvoir. Un peu comme la religion. Toutes les formes de participation politique sont des rites dans la mesure où elles permettent d'entrer en contact avec le pouvoir. C'est le cas du vote. Ce contact ne se déroule pas n'importe comment : la campagne dure un temps établi (1 mois, 1 mois ½) selon des règles établies (pluralisme, sans violence, vote selon une cérémonie...). Il s'agit d'un mode de participation codifié.
[...] Les rapports de production sont caractérisés par l'exploitation d'une classe par une autre, qui doit déboucher selon Marx sur la lutte des classes. Cependant, dans la société capitaliste, certains facteurs jouent contre cette prise de conscience.
- Dans la réalité, on ne constate pas nécessairement une opposition bipolaire. On a une multitude de groupes sociaux.
- Les classes ont une capacité plus ou moins grande à se transformer en classe « pour soi ». L'action des individus n'est donc pas totalement déterminée par l'appartenance de classe.
- Il est également notable que l'idéologie est mystificatrice : le politique comme les classes sociales les plus aisées masquent la vérité dans le but d'empêcher la prise de conscience : certains ont en effet plus de droits que d'autres.
Pourtant, selon Marx, la dynamique même du capitalisme va permettre cette prise de conscience et conduire à la fin du capitalisme : le capitalisme forge les armes qui vont le tuer.
Il existe cependant deux limites principales à la thèse de la lutte des classes :
- L'évolution historique n'a pas donné raison à Marx : selon ses idées, cette lutte des classes devait donner lieu à l'apparition d'une société sans classe, sans exploitation et donc sans mobilisation, après une phase de dictature du prolétariat destinée à apporter l'abondance. Le capitalisme a cependant fait preuve d'une capacité insoupçonnée à se renouveler et à lutter contre la baisse tendancielle du taux de profit.
On a également constaté un déclin du pouvoir des propriétaires des moyens de production au profit des managers. On n'a donc pas une disparition mais un renouvellement des classes.
Il est aussi notable que depuis la fin de la 2nd GM est apparue une grande classe moyenne à la faveur des années de forte croissance économique. Cela a conduit à une augmentation du niveau de vie moyen. Enfin, les clivages sociaux ne sont plus économiques mais culturels : ils sont le fait de minorités, alors que Marx considérait que toute contestation est issue des rapports de production (...)
[...] - Pour la société, le vote permet de donner de la crédibilité, de la force, aux valeurs politiques qui la fondent. - Il sert à légitimer les instances de gouvernements, les dirigeants au pouvoir. Pour l'électeur, un moyen d'exprimer des émotions Le vote offre aux électeurs un certain nombre de satisfaction psychologiques : - Un sentiment de fierté : dans la mesure où le discours républicain valorise la participation et dénonce l'abstention comme une faute, remplir son devoir permet de ressentir une fierté. [...]
[...] - D'une certaine façon, pour des raisons culturelles, les femmes ont tendance à faire un blocage sur le politique. Elles considèrent la division du travail social comme légitime (sphère privée monopole des femmes/sphère publique monopole des hommes). C'est le produit de l'Histoire : le suffrage universel masculin Une prédominance des 45 65 ans La carrière politique est surtout le fait de gens d'âge mûr. S'ils veulent être désignés comme candidats par leur partis, les jeunes doivent faire leurs preuves en ayant réussi une brillante carrière ou s'investissant politiquement. [...]
[...] Le problème étant pourquoi certains se mobilisent supportant les coûts de la mobilisation. Olsen avance deux facteurs qui l'expliquent : Les incitations positives Elles visent à récompenser de façon supplémentaire ceux qui participent à l'action collective. Elles peuvent être économiques ou symboliques. C'est par exemple l'existence des boutiques syndicales, ou seuls les syndiqués peuvent avoir des tarifs préférentiels. Elles sont surtout pratiquées dans les grands groupes. Les incitations négatives Ce sont des pratiques qui visent à pénaliser ceux qui ne prennent pas part à une action collective. [...]
[...] Cette théorie laisse sans réponse une question cruciale : est-ce que la frustration produit mécaniquement de l'action collective ? On peut répondre que non ; La vraie question n'est pas de savoir pourquoi les gens se révoltent, mais pourquoi ils ne se révoltent pas. En effet, il y a dans une société donnée suffisamment de frustration pour que naisse chaque jour une révolution. Les théories microsociales de la mobilisation (Marx) Sa théorie générale est que les actions contestataires seraient une réponse naturelle aux contradictions économiques et au mécontentement de la société. [...]
[...] On a donc des éléments de rupture notamment l'hypothèse de la foule. L'idée de base de l'hypothèse de la frustration relative est que les conduites agressives seraient des réponses à un état de frustration, les agents seraient donc aux prises avec leurs passions. Toutefois, cet état collectif de frustration n'est pas une situation objective mais subjective, vécue comme une frustration même s'il n'y a pas objectivement lieu à avoir une frustration. Il s'agit donc d'une situation perçue. La frustration née de l'écart entre les biens auxquels ils estiment avoir droit et ceux qu'ils pensent pouvoir obtenir (James Davis, Why men rebbel, 1962). [...]
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