Contestation sociale, démocratie, libertés publiques, droit de vote, mouvements sociaux, justice sociale, syndicalisme, plan Juppé, grève, mouvement ouvrier, action collective, AIDS Association Act Up, protestation, capitalisme
La démocratie n'était pas simplement organisée sur la base des droits politiques (libertés publiques et droit de vote). Elle a conduit, sous la pression des mouvements sociaux du XIXe siècle, à l'organisation d'une contestation sociale. Il ne s'agit plus de gagner le pouvoir politique, mais de réformer la répartition de la richesse dans la société et d'augmenter la part des "personnes" les plus pauvres dans les "travailleurs". L'objectif est donc une justice sociale qui dépasse l'égalité politique. Le gouvernement juste du peuple doit être lié à une répartition équitable de la richesse dans l'économie avec une prospérité partagée. Le premier type d'organisation responsable de cette protestation sociale était les syndicats. Mais leur effondrement a conduit à l'émergence de nouvelles formes de mouvements sociaux.
[...] La logique capitaliste serait accusée de préparer un lit au fascisme, comme le disent les organisations de chômeurs. À ce stade, les mouvements de protestation n'ont rien de fondamentalement nouveau. Chaque mobilisation est enracinée dans l'insatisfaction, qui est à l'origine d'un sentiment d'injustice. Ce qui est nouveau, c'est plutôt la voie humanitaire de la plupart des mouvements sociaux de protestation, c'est-à-dire un registre basé sur la pitié pour les gens qui ne font que vivre avec la souffrance en valoir la peine. [...]
[...] La mobilisation des « sans » Mais la grande nouveauté de cet engagement associatif est l'action collective des mouvements dits « groupes à faibles ressources ». Ce pourrait être le mouvement des chômeurs ou, plus généralement, tous les mouvements « sans », sans papiers, sans droits, sans toit, sans soins, sans emploi - ces mouvements ont été décrits par le sociologue Pierre Bourdieu comme un véritable « miracle social ». Un miracle tant qu'ils sont exclus, découragés, aidés qui se mobilisent alors qu'ils ont toujours été considérés comme négatifs pour le mouvement ouvrier en termes de capacité de mobilisation. [...]
[...] disent post- matérialiste en opposition à la logique capitaliste et productiviste. Bref, en opposition aux valeurs matérialistes portées par le mouvement ouvrier. • Les formes de mobilisation et de modes d'action contrasteraient également avec les formes de syndicats centraux, car ce sont des groupes instables, organisés en un réseau de relations interpersonnelles, fortement décentralisées, animées par des préoccupations proclamées de démocratie directe, de déni de hiérarchie et de délégation par crainte de renouveau politique. D'où la priorité de donner des structures informelles et la méfiance à l'égard des modèles hiérarchiques d'organisations, dont le prototype est des confédérations. [...]
[...] La fin des syndicats ? Il semble que les syndicats se soient effondrés depuis les années 70. Ceci est démontré par les chiffres de la grève, qui montrent une forte baisse de l'implication des personnes dans ces organisations, les grandes centrales. Les chiffres disponibles sont clairs : le nombre de litiges au sein de l'entreprise est passé de 4 000 à la fin des années 60 à 3 000 au début des années 80 et 1 500 au début des années 90. Il en va de même pour le nombre de grévistes, avec une augmentation moyenne de 2 millions en 1970 à 200 000 en 1990. [...]
[...] Ce sont des militants ou des sympathisants dont l'organisation a parfois besoin en raison de leurs compétences individuelles ou de ce qu'ils représentent. Des associations de « sans » jouent dans le registre des émotions ont été utilisées par l'abbé Pierre lors de son appel du 1er février 1954, avant que l'abbé lui-même ne devienne un auxiliaire de sens. IV. Les revendications Un trait caractéristique des postulats de contestation des mouvements sociaux est aussi de s'appuyer sur l'éthique, le pragmatisme radical et les difficultés à imaginer une alternative politique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture