On ignore si les premiers hommes pratiquaient la guerre. Certains outils de l'époque paléolithique pourraient bien avoir été utilisés comme armes dans des combats entre tribus ou entre clans. Mais ce n'est qu'une hypothèse. Les premières armes dont on puisse affirmer qu'elles eurent cet usage datent de l'âge de bronze et on a la preuve qu'il y eut des troupes de guerriers dans les civilisations sumériennes. A partir de l'antiquité, on pratiqua toutes les formes de guerre. Elle a contribué à affaiblir ou fortifier les cités et les nations et à créer les empires ou les dissoudre. D'autre part, comme l'a montré George Dumézil, quand une classe ou une caste militaire existe dans une nation, elle tend à se réserver l'emploi des armes et à prohiber l'usage de celles qui pourraient être trop répandues.
[...] A ce contexte s'est rattaché la guerre révolutionnaire dont la théorie fut élaborée par Mao Zedong. Elle intègre les combattants dans la population, associe la propagande idéologique à la lutte armée et du point de vue technique a la particularité de limiter les effets d'un armement très supérieur de l'adversaire, quand celui-ci peut difficilement compter sur l'aide de la population dans laquelle il se trouve. La guerre La guerre, humaine, trop humaine La nation représente une forme d'intégration moderne des populations au sein des entités politiques du monde contemporain que sont les Etats. [...]
[...] Emmanuel Kant, Pour la paix perpétuelle : projet philosophique : avec cet ouvrage, la critique du concept de guerre juste (notamment énoncée par Grotius, De jure belli ac pacis) franchit une grande étape. Kant ne se contente pas de condamner la guerre mais propose un système visant à sortir l'espèce humaine de l'état de nature et à réaliser la société parfaite où régnerait la paix perpétuelle. Kant pense que la nature travaille à l'exécution de ce programme et que le rôle des consciences éclairées est d'accélérer ce processus. Il dénonce en ce sens le concept de guerre juste et la subjectivité qui le fonde. [...]
[...] Il lutte contre les injustices sociales (situation des Intouchables et intolérance mutuelle entre hindous et musulmans) en Inde et contre l'empire britannique. Elu membre du Congrès, ses moyens d'action pacifique furent l'écriture et la grève de la faim et le mouvement de près de 20 ans de désobéissance civile face aux lois britanniques (notamment en matière économiques et celles relatives aux intouchables et à leur droit de vote) qu'il juge injustes. Il est arrêté en 1922 et condamné à 6 ans de prison mais ressort en 1924, de même qu'en 1942 et relâché en 1944. [...]
[...] Par ailleurs, deux facteurs ont permis la réussite de la dissuasion : tout d'abord, comme le note A. Grosser, les ennemis potentiels dans les deux blocs partageaient des valeurs rationnelles communes (sur l'idée de coûts humains et économiques de la guerre). Mais s'il s'agit d'Etats dont les dirigeants n'ont pas les mêmes valeurs et estiment le sacrifice suicidaire, par fanatisme, par mépris de la vie humaine ? Aron avance qu'une guerre terrifiante pourrait se révéler payante, sur le long terme, pour une nation qui s'assurerait un avantage politique décisif. Le deuxième facteur est plus crûment géopolitique. [...]
[...] Bettatti). Cette attitude venue des pays développés ne se déploie pas exclusivement dans le cadre de la politique des Etats : ce sont des initiatives privées ou du moins non étatiques et transnationales. Progressivement le devoir moral d'ingérence humanitaire par des individus qualifiés (les French doctors) et son humanisme se sont trouvés pris dans un jeu plus politique supposant des tractations avec les Etats concernés et bientôt des rapports entre Etats (par exemple pour faire pression sur les Etats récalcitrants). [...]
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