Le communalisme

Thèmes abordés

Communalisme, anti-autoritairisme, anti-capitalisme, égalité, Commune de 1870, Kropotkine, Charles Fourier, communauté, phalanstère, anarchie, Bakounine, autonomie

Résumé du document

Le communalisme est une forme d'organisation politique anti-autoritaire (anti-capitaliste) et qui s'appuie sur 2 axes principaux :
- Unité politique de la ville et le fédéralisme entre les communes pour articuler démocratie directe et l'autonomie. Par conséquent, l'État n'aurait plus qu'à disparaître.
- Égalité sociale et économique entre tous les citoyens avec une gestion collective des moyens de production.
Ces communes doivent être économiquement indépendantes, en développant leur propre organisation des ressources et du partage. Cette autonomisation découlerait d'une appréciation qualitative du niveau de vie totalement différente, car reposant sur une échelle de valeurs entièrement affranchies de l'échange marchand (capitalisme).

Extraits

[...] Ainsi, cela s'inscrit dans l'idée d'une commune politiquement affranchie et libre. Libre car elle incarne la démocratie directe qui est pour lui la véritable démocratie. Dans ces communes, les représentants ne sont pas professionnels et révocables (mandats impératifs). On parle d'affranchi car par conséquent les communes pourraient refuser d'obéir aux injonctions de l'État ou payer l'impôt. Pour Kropotkine, le groupe de la commune doit pouvoir compter sur l'engagement économique de chacun à l'échelle local pour faire fonctionner des services non marchands comme l'école et hôpital par exemple. [...]

[...] Ce qui montre un esprit commun à la mise en place de ces communes libres. A l'inverse de Kropotkine, certains anarchistes, comme Bakounine, ne voient pas le communalisme comme une finalité, mais comme une période transitoire vers une nouvelle société qui aboutira à la disparition de L'État. Les communautés autogérées de Fourier (phalanstères) Le philosophe Fourier dans une idée utopiste rêve d'une communauté d'individus dont les intérêts et les aspirations et le travail seraient en harmonie. Un phalanstère est un regroupement organique des éléments considérés comme nécessaires à la vie harmonieuse d'une communauté. [...]

[...] Commune peut être un contre-pouvoir au capitalisme. Par exemple au niveau local où on peut choisir la gestion collective des moyens de production au lieu de la propriété privée. L'ouverture des communes : Les communes, au Moyen-Age, se renfermaient sur elles-mêmes. Alors que celles d'aujourd'hui doivent avoir l'intention de s'ouvrir surtout au monde rural pour faciliter l'échange de biens et services et afin d'améliorer le bien-être des individus et de limiter les fluctuations de prix. Prôner l'entraide plutôt que la compétition. [...]

[...] Pour conclure, les anarchistes veulent fonder un nouveau système politique afin de trouver de l'ordre sans Etat ni gouvernement. Des penseurs tels que Proudhon ou Bakounine proposent donc la décentralisation afin d'éviter la tyrannie de la centralisation, un système fédéraliste ou encore le communalisme. De cette manière, les personnes peuvent se gouverner elles-mêmes sans institution aliénante. Ainsi, cette idée de communalisme est très présente chez les anarchistes. Beaucoup d'anarchistes ne voient pas le communalisme comme une finalité en soi, mais comme une période transitoire vers une société sans Etat. [...]

[...] Cette autonomisation découlerait d'une appréciation qualitative du niveau de vie totalement différente, car reposant sur une échelle de valeurs entièrement affranchies de l'échange marchand (capitaliste). Le communalisme de Kropotkine A partir du XIXe siècle, la pensée du communalisme se libéralise chez les anarchistes. Notamment avec l'auteur anarchiste Kropotkine qui s'intéresse et considère les communes au Moyen-Age comme un lieu exemplaire d'émancipation et un outil essentiel pour arriver à cette émancipation. Il y apprécie le caractère spontané, antibureaucratique et populaire de ces foyers révolutionnaires. Kropotkine entend par communalisme l'idée d'émergence de communes décentralisées et autonomes mais aussi fédérées par des intérêts partagés. [...]