Commentaire de De la démocratie en Amérique d'Alexis de Tocqueville, extraits de la quatrième partie, Tome II. 2 pages
Au XVIIIeme siècle les Américains apparaissent comme des citoyens qui ne peuvent être différenciés les uns des autres. Il y a une forte volonté non plus de devenir égaux mais de naître égaux. Dès lors c'est un véritable processus d'égalisation qui se met en place dans cette société avec l'instauration d'un régime politique particulier telle la démocratie 1), une démocratie qui pourra en plus lutter efficacement contre les maux et inégalités sociétaires par un important pouvoir central 2)
[...] Une servitude pour mieux supporter sa condition et celle des autres mais une servitude qui va nourrir la aussi une frustration permanente. Moins l'individu aura plus il ressentira les inégalités. Ainsi, aussi paradoxal que cela puisse paraître la recherche de l'égalité, le processus d'égalisation des conditions conduit sinon à l'anarchie à la servitude Tocqueville expose ainsi clairement les limites sinon dangers de la démocratie qui par son processus d'égalisation des conditions pousse implicitement les individus à la servitude. [...]
[...] Toujours dans l'optique de faire de l'égalité une norme dans la société en concentrant un maximum de pouvoir à l'Etat central l'individu en vient alors à privilégier l'égalité à sa propre liberté. On assiste d'une part à une uniformisation de la société ou encore à un phénomène de conformisme. La règle est la même pour tous, le gouvernement aime et soutient ce que la société elle-même aime et soutient. Toutefois ce phénomène tend enfin et surtout à conduire tout droit les citoyens à la servitude. [...]
[...] Or une société qui recherche l'égalité est d'abord une société où ses hommes sont indépendants les uns des autres. Chacun équivalant à chacun, tous suivent alors leur propre volonté. Ils souhaitent ainsi des institutions libres, un gouvernement qu'ils puissent contrôler eux même. Or le seul système qui entend respecter la voix des citoyens est la démocratie. Toutefois l'amour de l'égalité et de l'indépendance se voit pour certains potentiellement menacé en démocratie. En effet il s'avère que la démocratie constitue le ciment de cette société qui veut faire de l'égalité une norme. [...]
[...] D'où par conséquent le fait que la société, notamment caractérisée par une crainte permanente de perte de propriété ou par son besoin croissant du bien être, va pousser ses individus à donner encore plus au pouvoir central. L'idée est toujours d'ailleurs de se prémunir contre toute forme d'anarchie et d'assurer le processus d'égalisation des conditions. Or il s'avère que l'égalité nourrit l'égalité . En effet si les citoyens donnent toujours plus au pouvoir central cela signifie qu'ils participent implicitement à leur propre frustration : La société dite égalitaire en réalité ne peut l'être complètement. Or plus une société est égalitaire plus l'inégalité sera frappante aux yeux des individus qui luttent pour l'égalisation des conditions. [...]
[...] Ainsi une possible instabilité du régime à un moment donné pourrait effriter littéralement l'équilibre égalitaire, faisant alors craindre un régime d'anarchie Une démocratie qui lutte contre les maux par son important pouvoir central Il semble selon Tocqueville qu'égalité rime avec grand pouvoir central. En effet il s'avère que c'est bel et bien le pouvoir central qui va contrôler une société qui se veut égalitaire. De plus si société égalitaire il y étant donné que les hommes sont indépendants les uns des autre, ils vont alors non pas se soucier des affaires communes mais seulement du pouvoir central auquel ils vouent une grande reconnaissance. [...]
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