Cette classification a été établie en 1951 dans « Les partis politiques ». Il s'agit à notre connaissance de la 1ère typologie scientifique. Il distingue les partis de cadre et les partis de masse, cette distinction ne reposant pas sur le nombre d'adhérents, mais sur la différence de structure.
[...] Une telle évolution ne s'est pas véritablement produite, les partis de cadre n'ont pas été éliminés, leur système d'influence à 2 degrés , permettant de drainer un grand nombre de voix, sans recruter un grand nombre d'adhérents, est resté efficace. L'influence des partis politiques américains qui sont des partis de cadre n'a pas dépéri, mais au contraire, ils ont la main mise sur le politique. Leur structure est très souple, leur discipline de vote est très faible, et ils n'entretiennent pas de grandes activités entre les élections. Ils sont très efficaces. En ce qui concerne les partis de masse, ils ont également subsisté, et ont dû s'adapter aux évolutions de la société pour ne pas perdre leur influence. [...]
[...] On retrouve dans les partis de cadre un moindre renouvellement des instances dirigeantes, que pour les partis de masse. Les élus de ce parti sont titulaires d'une plus grande liberté, car le parti ne détermine pas de manière totalement contraignante un programme strict. Le programme évolue en fonction du personnel dirigeant. Parfois même, dans certains cas, le seul point commun entre les différentes personnalités d'un même parti, est leur hostilité à l'égard d'un autre parti, ou d'une politique. Les partis de masse: ils présentent des caractéristiques inverses de celles des partis de cadre. [...]
[...] A mesure que le niveau de vie s'améliore, la conscience de classe, l'engagement idéologique, ont diminué. C'est pourquoi les partis de masse ont dû consentir à évoluer et à réviser leur programme, leur politique, afin de les rendre acceptables pour les autres catégories sociales. Aujourd'hui, le PS ne s'adresse plus seulement qu'à la classe ouvrière; il a renoncé à la transformation radicale de la société. La classification de Duverger demeure en vigueur, malgré les évolutions; néanmoins il existe d'autres types de classification, permettant de tenir mieux compte de la réalité politique. [...]
[...] La classification traditionnelle de Duverger entre les partis de cadre et les partis de masse Cette classification a été établie en 1951 dans Les partis politiques Il s'agit à notre connaissance de la 1ère typologie scientifique. Il distingue les partis de cadre et les partis de masse, cette distinction ne reposant pas sur le nombre d'adhérents, mais sur la différence de structure. Les partis de cadre: comme leur nom l'indique, ils n'ont pas pour objectif de réunir un nombre d'adhérents très élevé, mais plutôt des notables représentatifs des élites de la société. [...]
[...] À l'origine, il s'agissait de faire contrepoids aux partis traditionnels, qui eux se situaient à droite de l'échiquier politique, afin que l'instauration du suffrage universel permette l'accession au pouvoir des personnes les moins favorisées. On trouve donc dans ces partis de masse des personnalités très différentes de celles des partis de cadre. Elles sont différentes, car il ne s'agit plus de notables, mais de sympathisants, militants, et même pour certains d'entre eux des permanents. Ils sont nécessaires, indispensables en raison du nombre important d'adhérents. On a une force structure administrative hiérarchisée. Celui qui est qualifié de 1er secrétaire ou secrétaire général du parti possède des pouvoirs considérables, dépassant le cadre administratif initial. [...]
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