La citoyenneté est l'appartenance à un État ou à une communauté politique, assortie de droits et de devoirs définis. Elle est dérivée de « citoyen » (du latin civis, « citoyen »), habitant d'une ville, lui-même dérivé de « cité ». La citoyenneté politique et la figure du citoyen actif s'expriment tout d'abord par un statut juridique de membre d'un État ou d'une communauté par la naissance ou par la naturalisation.
Ce statut juridique combine droits et obligations vis-à-vis de la collectivité. Il s'est progressivement enrichi au cours des siècles en donnant accès à un nombre croissant de droits :
- XVIIIe : acquisition de droits civils (droites libertés) et construction de l'Etat libéral.
- XIXe : conquête des droits politiques (droite participation) et institutionnalisation progressive de la démocratie représentative (SU).
A ces droits correspondent des devoirs et des obligations. Ainsi, la citoyenneté recouvre également un ensemble de prescriptions morales, de valeurs, nécessaires à l'existence du « bon citoyen ».
- La civilité : respect à l'égard des autres citoyens et des bâtiments et lieux de l'espace public.
- Le civisme : respecter et faire respecter, à titre individuel, les lois et les règles en vigueur, et avoir conscience de ses devoirs envers la société.
- La solidarité : attitude d'ouverture aux autres qui illustre le principe républicain de fraternité (solidarité directe ou par le biais de politiques publiques).
- Le dévouement à la chose publique
- Le sacrifice des intérêts particuliers.
[...] La citoyenneté n'est pas une essence, mais une histoire Dominique Schnapper, Qu'est-ce que la citoyenneté ? Dans cet ouvrage, Dominique Schnapper tente de couvrir l'ensemble du concept de citoyen et de citoyenneté. A la question qu'est-ce que la citoyenneté ? elle répond d'une part en affirmant qu'elle renvoie à des droits, des devoirs et un statut juridique particuliers, modelés par des luttes historiques, variables en fonction des pays. D'autre part, la citoyenneté renvoie à toute une série d'institutions garantissant la permanence d'une communauté de citoyens. [...]
[...] Il peut alors s'engager pour développer un sentiment d'identité commune et planétaire, mais également soutenir des organisations internationales comme l'ONU. Je ne suis ni d'Athènes, ni de Corinthe, je suis citoyen du monde. Socrate L'idée de frontières et de nations me paraît absurde. La seule chose qui peut nous sauver est d'être citoyen du monde. [...]
[...] La proclamation solennelle de ces droits cohabite avec la volonté d'écarter certains groupes du bénéfice de ces droits : les ouvriers et les paysans jusqu'en 1848 (distinction entre citoyens actifs jouissant du droit de vote, et citoyens passifs les femmes jusqu'en 1944. La vocation universelle de la citoyenneté va ainsi s'affirmer progressivement avec l'élargissement de l'électorat. La construction de la citoyenneté est alors totalement solidaire de l'avènement de la modernité démocratique. La première devient un rouage essentiel de la seconde. Qu'est-ce que la modernité politique sinon l'élaboration d'une société dans laquelle la citoyenneté constitue le fondement de la légitimité politique ? [...]
[...] Ce statut juridique combine droits et obligations vis-à-vis de la collectivité. Il s'est progressivement enrichi au cours des siècles en donnant accès à un nombre croissant de droits : ( XVIIIe : acquisition de droits civils (droits-libertés) et construction de l'Etat libéral. ( XIXe : conquête des droits politiques (droits-participation) et institutionnalisation progressive de la démocratie représentative (SU). A ces droits correspondent des devoirs et des obligations. Ainsi, la citoyenneté recouvre également un ensemble de prescriptions morales, de valeurs, nécessaires à l'existence du bon citoyen ( La civilité : respect à l'égard des autres citoyens et des bâtiments et lieux de l'espace public. [...]
[...] Le multiculturalisme met à l'épreuve le mouvement d'assimilation de la citoyenneté. Ainsi, Charles Taylor critique l'identité commune imposée par la citoyenneté et qui rend presque impossible toute autonomie culturelle (Multiculturalisme, différence et démocratie, 1992). Il prône une politique de la différence : Tout le monde devrait être reconnu en fonction de son identité propre. Les individus appartenant à des sous-groupes culturels aspirent à être reconnus dans leur particularité, alors que le citoyen est reconnu par son égalité et l'indifférence de son traitement. [...]
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