Chef du gouvernement, régimes politiques, représentation de l'Etat, mandat présidentiel, président de la République
Selon les propos du philosophe Jean-Jacques Rousseau, « Le pouvoir souverain, tout absolu, tout sacré, tout inviolable qu'il est, ne passe ni ne peut passer les bornes des conventions générales » (Le contrat social, 1762). Il faut entendre par là que l'exercice de la souveraineté ne peut dépasser le cadre de l'exercice général. Le souverain ne peut pas trancher dans des cas précis, et particulier. Cependant, au vu des nombreux régimes politiques existants actuellement, et même dans le passé, il est intéressant de se demander si cette règle s'applique à tout type de chef de gouvernement, ou alors à ceux d'un régime politique particulier.
[...] Une représentation fictive, mais indispensable, fondement de la légitimité du chef de gouvernement La démocratie directe implique que le pouvoir revienne au peuple, qui l'exerce directement, ne passant par aucun intermédiaire. Cela ne veut pas pour autant dire sans représentant. En effet, il existe un chef de gouvernement dans ces démocraties. Celui-ci à un domaine de compétence quasi nul mais reste pour autant indispensable A. Un chef de gouvernement présent, mais passif Le peuple exerçant la totalité du pouvoir dans son bon sens, le chef de gouvernement n'a plus que pour fonction sa présence physique. [...]
[...] Une représentation réelle, fondement de la légitimité du chef de gouvernement Le régime représentatif, indirect implique une voie de représentation. Le chef de gouvernement est donc là un des critères du régime. Cependant, cette nécessité révèle une dualité de forme de représentation qui s'oppose. Le chef de gouvernement peut en effet avoir un mandat représentatif ou un mandat impératif A. La légitimité selon le mandat représentatif Le mandat représentatif du chef du gouvernement implique donc qu'il représente le peuple et sa volonté. [...]
[...] On relève aujourd'hui pas moins de quatre types de régimes politiques dans le monde. L'un des principaux caractères de leurs différences est la manière de nomination du chef du gouvernement, et notamment ce qui fonde sa légitimité. Le chef du gouvernement, quand il n'est pas le chef de l'État, a un rôle aussi important que ce dernier, puisqu'il forme avec lui l'organe exécutif. Cependant, ce rôle peut dans certains régimes être amoindri dans son importance par rapport au chef de l'État, ou un autre organe. [...]
[...] Le souverain ne peut pas trancher dans des cas précis, et particulier. Cependant, au vu des nombreux régimes politiques existants actuellement, et même dans le passé, il est intéressant de se demander si cette règle s'applique à tout type de chef de gouvernement, ou alors à ceux d'un régime politique particulier. La notion de chef suppose obligatoirement les notions d'autorité et de direction. Le chef est celui qui exerce ces deux notions sur un groupe donné. Dans le gouvernement, qui est l'organisation, la structure politique de l'État, il existe un chef du gouvernement. [...]
[...] Cependant, le chef de gouvernement bénéficie tout de même d'une certaine marge de liberté. Il est en effet accepté dans la théorie classique qu'il s'écarte, dans ce qu'il exprime concrètement, des volontés du peuple Une liberté toutefois non sans risque Bien qu'il soit tout à fait légitime dans l'exercice de ses fonctions, car mandaté par le peuple, il peut en effet perdre sa crédibilité en tant que représentant du peuple, en s'écartant trop des volontés de celui-ci. Le peuple peut en effet tout simplement décider de ne pas revoter pour lui aux prochaines élections, auquel cas, il ne serait plus légitime aux yeux du peuple. [...]
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