L'expression de « pays sous-développés » apparut pour la première fois le 20 janvier 1949, par la voie de Truman, qui cherchait alors à qualifier toute nation fragile et/ou en reconstruction, qui aurait pu être tentée par la sphère dirigé par l'Union Soviétique. Depuis cette époque, la substance même de cette dénomination à évolué, en conséquence de la transformation des données de la situation internationale, autant politique qu'économique.
On qualifie le plus souvent de pays en voie de développement tout pays qui, par sa structure économique et politique, son avancée dans des domaines comme l'éducation, la santé, la culture, ne permet pas de satisfaire aux besoins de sa population, parfois les plus primaires. Ce type de pays se caractérise le plus souvent donc par des services publics incompétents, voire parfois presque inexistants, par une population qui vit dans son immense majorité dans des conditions précaires, ou plutôt du moins loin des standards de vie existants dans les pays industrialisés, fruit d'inégalités sociales très marquées dans la majeure partie des cas.
Ce même développement a souvent été vu comme intimement lié à la croissance, hypothèse vérifiée par la situation des pays industrialisés, c'est-à-dire qu'après une phase d'exploitation du travail et des conditions de vie tout autant précaires, le niveau de vie s'est vu augmenté, en corrélation avec la croissance économique. Le cas de la majorité des pays en voie de développement est tout autre : de la croissance économique (quand il y en a) nait une dégradation du niveau de vie et une augmentation des inégalités sociales et régionales. C'est ce que nous allons essayer d'expliquer dans ce devoir.
La question que l'on se posera dans ce devoir sera donc de savoir quelles sont les origines de la faiblesse du développement de certains pays, quelles en sont les explications possibles, et ensuite comment se traduisent ces inégalités dans les faits et comment ces pays ont cherché à rattraper leur retard.
[...] Dans le second cas, c'est l'importation du matériel nécessaire au développement de la première étape qui créa l'endettement. Et la croissance engendrée ne profita pas à toute la population. -Certains économistes préconisent ce qu'ils appellent un développement déséquilibré. Pour Hirschman, la solution serait que l'état oriente les investissements vers certains secteurs, afin de faire apparaître des besoins en amont et en aval de ces secteurs, ce qui finalement poussera à une industrialisation de branches entières de l'économie et à un basculement du secteur traditionnel vers le secteur moderne. [...]
[...] Explications possibles du sous-développement et mécanismes - Pour Nurske, le mécanisme suivant, qui expliquerait le sous- développement, formerait un cercle vicieux et se présenterait de la sorte : la faiblesse de revenu crée des situations de blocage, car cette faiblesse du revenu se traduit par une épargne faible (insuffisance de l'offre de capital), ce qui ne stimule pas l'investissement (insuffisance de demande de capital). Il est même tellement faible qu'il y alors sous-accumulation de capital. En conséquence, une productivité du travail basse, par insuffisance d'équipements. [...]
[...] -les pays en voie de développement se caractérisent par de grandes inégalités sociales et de revenu. Dans près de la moitié d'entre eux, environ 40% de la population ne dispose que de de la richesse produite, quand les 20% les plus riches accaparent les 2/3 du revenu national (en 1974, d'après Ahluwalia). La thèse libérale est le plus souvent contredite car ici l'inégalité de répartition de favorise pas l'épargne et l'investissement, car l'élite alors en place dans ces pays n'accumule nullement le capital, et préfère les dépenses somptuaires, à l'image des élites africaines aujourd'hui, afin de parvenir au même niveau que les standard de luxe en vigueur dans les pays industrialisés.par exemple, la mission du BIT dans le cadre du programme mondial de l'emploi qui fut envoyé en Colombie dans les années 70 constata que les grands propriétaires qui composaient la classe dominante préféraient maintenir un train de vie élevé plutôt qu'accumuler pour développer leurs terres. [...]
[...] -Les structures d'éducation comme celle de la santé ne sont pas réellement accessibles dans les pays en voie de développement pour cause de revenus trop faibles. De plus, même leur mise en place nécessite des fonds souvent indisponibles. La non-formation d'une main d'œuvre performante et compétente nuit à la productivité du travail, et donc en général la main d'œuvre reste confinée dans des activités du secteur traditionnel, ne nécessitant que peu de formation, et ne permettant pas au pays de faire la transition vers le secteur moderne, source réelle de croissance économique. [...]
[...] -Raul Prebisch fut secrétaire de la CNUCED entre 1964 et 69. Il fonda son analyse surtout sur les pays d'Amérique latine. Pour Raul Prebisch, l'origine du sous-développement est à chercher dans une insertion mauvaise des pays en voie de développement dans le commerce international. L'échange international est facteur d'appauvrissement. Il confine les pays en voie de développement dans la production et l'exportation de biens primaires. Les difficultés économiques de ces pays s'expliquent par la nature de ces biens, qui sont à faible valeur ajoutée. [...]
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