Hobbes, philosophie libérale, Etat démocratique, libéralisme politique, Owen, démocratie libérale
Le libéralisme politique tel que théorisé par Hobbes dans le Léviathan, et d'autres auteurs comportent deux points axiologiques majeurs : la liberté et l'individu. Ces auteurs postulent un état de nature pré-étatique au sein duquel les individus jouissent d'une liberté complète. A cela, un problème majeur émerge : la question de la survie de l'individu. Une solution est théorisée par les philosophes politiques libéraux : l'existence d'un pacte social entre les individus pour créer un Etat, entité qu'Hobbes nomme Le Léviathan, au sein duquel chaque individu abandonne une partie de sa liberté en s'assurant de la réciprocité du geste par chacun des autres membres de la communauté.
[...] Ainsi pour Franck, la démocratie en droit international est le résultat à la fois d'une évolution normative mais aussi coutumière. L'auteur en conclut que: « The democratic entitlement, despite its newness, already enjoys a high degree of legitimacy, derived both from various texts and from the practice of global and regional organizations, supplemented by that of a significant number of non-governmental organizations. » Il est intéressant de voir l'auteur prendre en compte le rôle des institutions dans la mise en place d'un processus démocratique, Slaughter aussi par la mise à jour des réseaux formant l'ordre mondial met en lumière le rôle des organisations. [...]
[...] A cela, un problème majeur émerge : la question de la survie de l'individu. Une solution est théorisée par les philosophes politiques libéraux : l'existence d'un pacte social entre les individus pour créer un Etat, entité qu'Hobbes nomme Le Léviathan, au sein duquel chaque individu abandonne une partie de sa liberté en s'assurant de la réciprocité du geste par chacun des autres membres de la communauté : « [ ] j'autorise cet homme ou cette assemblée d'hommes, et je lui abandonne mon droit de me gouverner moi-même, à cette condition que tu lui abandonnes ton droit et autorises toutes ses actions de la même manière. [...]
[...] » Si dans leur démonstration des critiques peuvent être formulées, il est intéressant d'étudier ces théories à l'épreuve de la réalité, mais aussi des exemples de justification de la validité des théories donnés par les auteurs. II Philosophie libérale : enjeux méthodologiques et empiriques Les trois auteurs justifient ou illustrent leur démonstration par des exemples, souvent historiques. Il est intéressant de voir quelles en sont les conséquences sur leur théorie. Le problème des exemples se posent avec Owen qui avoue se servir de quatre exemples (les relations franco-américaines de 1796-98, les relations anglo-américaines de 1803-12, 1861-63, et 1895-96) dont il avoue qu'ils ne servent en rien à valider la théorie mais simplement à l'illustrer. [...]
[...] Par sa théorie de l'Etat libéral, Slaughter met en lumière une nouvelle vision de l'Etat en réaction à celle réaliste (position commune des trois auteurs) de l'Etat unitaire comme l'explique Alvarez dans son introduction : « [ ] Slaughter contests all the fundamental assumptions that realists make namely that states the primary international actors, are rational, functionally identical, and unitary actors, [ ] Slaughter argues that states preferences are not fixes or autonomous but are the aggregation of individual and group preferences and that these preferences are the primary determinant of what states do. » En ce sens, Slaughter est dans une vision libérale classique où l'individu est au cœur de la réflexion et se rapproche de la théorie de la paix démocratique d'Owen qui met en avant le rôle des individus dans le mécanisme de prise de décisions étatiques. C'est ce qu'elle nomme « l'Etat désagrégé ». [...]
[...] Dans son article, Owen part de l'observation des critiques faites à la théorie de la paix démocratique, dont il énonce les trois principales à savoir l'imprécision des termes tels que la guerre ou la démocratie, la position selon laquelle la rareté des guerres ne désignent pas forcément une situation de paix démocratique et enfin la critique la plus importante provient de son absence de théorisation. Owen définit une démocratie libérale comme: « [ ] a state that instantiates liberal ideas, one where liberalism is the dominant ideology and citizens have leverage over war decisions. [...]
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