action collective, s'engager, militer, protester, militantisme politique, engagement politique, raisons de l'engagement
Deux notions qui vont permettre d'articuler deux niveaux d'analyses, d'une part, le niveau individuel de l'engagement et le niveau collectif de l'action.
On peut dire que la notion d'engagement renvoie à l'idée de participation approfondie dans le sens où s'engager c'est s'impliquer, l'individu qui s'engage donne de son temps, éventuellement de son argent sur une durée plus ou moins longue. En s'intéressant à l'engagement, on va s'intéresser aux militants, terme dont l'étymologie souligne le degré d'implication des formes de participation pcq militer vient du latin militare qui signifie lutter, combattre. Ce terme de militant a d'abord eu une connotation guerrière et c'est à la fin du 19e siècle que ce terme de militant est apparu dans le lexique politique pour désigner un individu qui s'engage de façon active et durable au service d'une cause collective. Finalement, s'engager politiquement c'est se mobiliser pour une cause collective, ce qui peut vouloir dire, chercher à influencer la sélection du personnel politique (engagement dans les partis politiques), mais peut vouloir dire aussi, agir sur les enjeux pris en compte par le système politique et/ou, changer les valeurs et préférences d'une société.
[...] L'existence des groupes d'intérêt (syndicats, associations) ont un rôle moteur parce qu'elles transforment des attentes diffuses en revendication. Par ailleurs, si ces organisations comptent, c'est aussi parce qu'elles disposent de ressources en terme de moyens financiers, de ressources médiatiques, de ressources en terme d'accès au pouvoir, de ressources relationnelles. Mac Carthy et Zald ajoutent que le phénomène s'auto-entretient, parce qu'en se mobilisant, ces structures se renforcent. D'une certaine façon, ces organisations vivent des mobilisations, c'est en cela que le phénomène s'auto-entretient. Ces organisations ont donc une place centrale dans les mobilisations sociales. [...]
[...] L'engagement est plus intermittent, plus ponctuel, il s'agit d'un engagement moins idéologique, c'est-à-dire avec des objectifs plus limités, pragmatiques. Dans cette forme d'engagement, les militants sacrifient moins leur vie privée à leur engagement. Il y a une plus grde valorisation des compétences spécifiques, de la contribution personnelle de chaque militant. Ds cette forme d'engagement, le je prend plus d'imptce. Les militants st plus critiques, plus réflexifs. Les militants st plus svt des poly-engagés, c'est-à-dire qu'ils pvt militer ds plusieurs structures. Pr illustrer ce modèle, il prend l'exemple des associations humanitaires. Il utilise l'image du post-it. [...]
[...] Les raisons de l'action collective Dès le début du 20e siècle, des travaux sociologiques se posent la question des raisons qui poussent les groupes sociaux à se mobiliser. L'Ecole de Chicago avance comme explication générale que la modernisation, l'industrialisation est un facteur favorable à la mobilisation collective parce qu'elle provoque un certain nombre de tensions sociales, de désintégration liées à l'industrialisation et à l'urbanisation, conduisant à des pertes de repères et difficultés économiques qui vt générer chez les individus l'envie de protester contre cette situation. [...]
[...] On peut retenir deux grdes explications : Liée à la désindustrialisation et surtout à la désagrégation des collectifs de travail (plus grde hétérogénéité du monde du travail). La tendance à la professionnalisation des activités syndicales, qui ds une logique d'efficacité de l'action etc s'appuie sur des cadres syndicaux rémunérés, et donc sont moins ds une logique d'appel aux militants. Par contraste avec cette faiblesse quantitative, il y a un type de structures qui semble aujdh plus attractif, les associations. b. Un renouveau de l'engagement politique par les associations ? Il y a un relatif dynamisme du secteur des associations qui contraste avec l'engagement syndical et partisan. [...]
[...] Pour résoudre son paradoxe, il va avancer la thèse selon laquelle s'il y a action collective c'est pcq il y a des incitations à l'engagement, ce qu'il appelle des incitations sélectives. Ces incitations sélectives vont abaisser les coûts de la participation et augmentent les coût du non engagement. Quelles sont ces incitations collectives ? Le fait d'adhérer à une organisation d'action collective conditionne l'accès à un emploi, c'est le closed shop. Les syndicats en Europe du nord donnent accès à des systèmes d'assurance sociale, à des services juridiques intéressants. [...]
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