Selon Aristote : « L'homme est un animal politique » : l'homme est une bête qui vit en communauté : ça a des conséquences. L'histoire des idées politiques rend compte des problèmes résultant du fait que l'homme est un animal politique. Au moins depuis les Grecs, chaque époque, chaque cité, a tenté de comprendre comment la politique tente de résoudre les différents problèmes qui se posent du fait de l'appartenance de l'homme à une communauté (...)
[...] Hobbes écrit dans ces circonstances. C'est un homme particulier qui se définit comme peureux : la crainte et moi nous sommes jumeaux Il explique ça parce qu'il est né en 1588 avant terme à cause de la crainte de sa mère de voir l'envahissement par les troupes espagnoles de l'Angleterre. En fait les Espagnols sont vaincus par les bateaux anglais. Les troubles intérieurs vont ensuite se développer à cause de l'opposition entre les protestants et les catholiques. A cause de cela, Hobbes va craindre une guerre civile et va s'exiler en France en 1640. [...]
[...] Les hommes abandonnent tous leurs droits. La volonté du Léviathan pourra se substituer entièrement à la volonté exprimée par le corps social. La volonté du corps social est du coup celle exprimée par le Léviathan et par lui seul. Il a tous les droits, donc, aucune obligation ne le lie. Ces deux caractères là sont liés : il est nécessaire que le Léviathan soit extérieur au contrat pour avoir la souveraineté absolue. S'il était parti au contrat, il aurait des droits et des obligations en vertu du principe de réciprocité. [...]
[...] Il va moins loin que Hobbes : le seul contrepoids de la puissance royale est la crainte de Dieu. De toute façon le roi a en tête la relation directe qu'il entretient avec Dieu : à ce titre il y a des devoirs et une certaine raison (elle n'est que dans la tête du prince). Il s'agit pour Bossuet de supprimer toutes les limites à la puissance royale que Hobbes avait introduites. Il vaut mieux obéir à Dieu qu'aux hommes est une phrase de la Bible que peut contrecarrer le pouvoir, la puissance absolue de monarque. [...]
[...] Il faut redonner à Machiavel cette dimension humoristique : ce n'est pas un vertueux, quelqu'un qui a des principes sur lesquels il ne cède pas. La politique c'est porter des masques. Hobbes C'est le 17ème siècle : il a écrit le Léviathan (1651) dans lequel il y a toute sa théorie politique. On est dans une période très dure d'opposition à la monarchie : en France, on est en plein dans la période de la Fronde (le Parlement tente de limiter le pouvoir royal par un ensemble d'écrits, de libels et la demande au roi de convoquer les Etats généraux). [...]
[...] Il faut sauvegarder cet égard parce que c'est la condition même du respect des libertés fondamentales. Une autre tradition a été inaugurée par Machiavel : la tradition de l'humanisme civique et qu'on peut appeler aussi la tradition républicaine. Cette tradition commence avec Machiavel, se poursuit avec Rousseau et continue avec Marx. Pour Pocock, dans cette tradition, il y a invocation, utilisation de la participation des citoyens à la vie de la cité et au pouvoir politique. Pour que cette participation soit réelle, concrète, qu'elle ait un minimum d'efficacité, il faut développer la vertu civique. [...]
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