1989, nouvelles polarités, polarité, unilatéralisme, après guerre froide
La disparition de l'URSS invite à repenser l'analyse du système international. La bipolarité est condamnée par la disparition d'une des deux superpuissance. Qu'advient il donc sur les décombres de cette bipolarité ? La logique voudrait que la bipolarité cède la place à l'uni polarité. Le réalisme classique semble nous inviter à pratiquer cette soustraction et à valider l'idée qu'il n'y a désormais plus qu'un seul état disposant des ressources permettant d'accéder au statut de superpuissance. C'est une uni polarité par défaut. Si on parle d'une analyse plus symétrique, produite par les néo réalistes, on peut se demander si la superpuissance américaine peut survivre à la disparition de son partenaire adversaire. Waltz considère que c'est le système bipolaire qui fait les superpuissances, il n'est donc pas sur que la superpuissance américaine puisse y survivre.
[...] Il a écrit ce livre qui traite de l'évolution de l'ordre international. Il nous explique que suite à la disparition de l'axe est-ouest apparaît une nouvelle ligne de fracture construite sur l'axe nord-sud. Le nord est entrain d'inventer / de constituer une vision du sud qui serait l'image inversée du nord. Rufin met en avant Polybe un historien grecque connu pour ses écrits sur la destruction de Carthage. Polybe raconte la 3eme guerre Punique qui oppose les deux grandes puissances Carthage et Rome. Il décrit ce qui se passe ensuite. [...]
[...] Pour lui c'est le moment de prendre au sérieux les hypothèses posées dès les années 70 par l'école de l'interdépendance. Il faut alors accepter l'idée d'un monde multi-centré. Cette idée a été reprise en France par Bertrand Badie dans ses analyses sur la fin des territoires. Qu'est ce que la fin des territoires ? C'est le déclin d'un ordre sur lequel reposait la plus part des grands équilibres internationaux. Cet ordre c'est l'ordre de Westphalie. Pour lui il s'agit surtout d'un ordre territorialisé. C'est le moment où le territoire devient l'élément codifiant du système international. [...]
[...] Comment expliquer ce retournement de situation ? La bipolarité favorisait les comportements centripètes (qui empêchent les autres de tomber), l'uni- polarité favorisait les comportements centrifuges. Par exemple pendant la guerre froide, les américains faisaient blocs derrière le leader du monde libre. Après, ces européens vont se permettre une certaine dépendance. Après la guerre froide la logique n'est plus celle de l'alliance mais de la coalition. C'est une alliance conjoncturelle. Dans cette condition l'uni- polarité va de plus en plus laissé la place à l'unilatéralisme. [...]
[...] Il s'agit d'une zone tampon entre l'Empire et les barbares. Zone où l'influence de l'Empire décroit et où la force barbare augmente. Rufin parle d'une nouvelle polarité qui ne se fondrait pas sur l'idée de puissance mais sur des perceptions. Le sud est plus un autre fantasmé crée par l'occident L'après guerre froide et la question de l'état Une autre manière de penser la configuration du système international en le considérant plus multi-centré car moins stato centré. James Rosenau et son ouvrage Turbulences dans la politique mondiale est publié en 1990 au moment du renouveau de la configuration internationale. [...]
[...] de tester leurs armes nucléaires. Ce conflit a eu pour conséquence d'institutionnaliser une très forte présence américaine dans le golf persique. Une immédiate guerre froide voit un redéploiement de l'Europe vers le moyen orient. Cette épisode de la guerre du Golf illustre parfaitement le moment unipolaire et donc la convergence internationale au profit des E-U. Ils sont donc capables de se comporter comme de véritables gendarmes du monde. Les E.-U. profitent donc de cette période pour faire avancer plusieurs problèmes internationaux. [...]
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