1870-1879 : l’entrée de la France en République

Thèmes abordés

France, république, Prusse, gouvernement de la défense nationale, assemblée monarchiste, gouvernement Mac-Mahon

Résumé du document

Napoléon III a mené la guerre de 1870 contre la Prusse sans prudence aucune : il la perdra lors de la défaite de Sedan le 2 août 1870. L'Empire ne paraissait pas menacé, le dernier plébiscite semblait même montrer un régime solide. Il y avait des idées républicaines mais rien ne laissait prévoir la chute aussi rapide du régime. La république s'installe presque par surprise en raison de la défaite avec occupation étrangère d'une partie du territoire. Des élections législatives ont lieu en 02/1971 vont amener une majorité monarchiste ; les débuts de la République sont tâtonnants.

Extraits

[...] Le manifeste des 363, écrit par Gambetta et ses acolytes, et signé par Thiers, dénonce le pouvoir personnel et refuse de connaitre le nouveau gouvernement De Broglie. Mac Mahon dissout la chambre le 25/06/1877 avec l'accord du Sénat. Il faut organiser des élections prévues les 14 et 28 octobre. La campagne est très tumultueuse. Gambetta a ce mot qui restera fameux lors du discours de Lille le 15/08/1877 : il faudra se soumettre ou se démettre. Thiers meurt pendant cette campagne, le 03/09. Aux élections d'octobre, les républicains perdent 40 sièges, mais restent cependant majoritaires. [...]

[...] Thiers souhaite maintenant la république, mais une république conservatrice. 13/11/1872 : Thiers prononce un discours à l'assemblée par lequel il dit la république existe, elle est le gouvernement légal du pays. Vouloir autre chose serait une nouvelle révolution et la plus redoutable de toutes. L'Assemblée réagit par la loi de Broglie du 13/03/1873 qualifiée de loi chinoise en raison de sa complexité et du cérémonial qu'elle imposait. Il est question des interventions du président devant l'assemblée : à l'époque, l'assemblée doit affirmer son pouvoir et rend par cette loi les interventions du président devant l'assemblée les plus rares possible (limitations et règles strictes), les interventions seront lues par un ministre. [...]

[...] Le 05/01 : au Sénat, on bascule côté républicain. 30/01 : Mac Mahon démissionne suite à l'épuration du haut commandement militaire. Le jour même, le républicain Jules Grévy est élu. Les chambres retournent à Paris, la Marseillaise devient hymne officiel en 1878 et en 1879 le 14/07 devient la fête nationale. Grévy, le 06/02/1879 : Soumis avec sincérité à la grande loi du régime républicain je ne rentrerai jamais en lutte contre la volonté nationale exprimée par ces organes constitutionnels C'est le début d'un régime ou l'Assemblée est omnipotente ; la IIIème république est en place. [...]

[...] En politique extérieure, il faut signer la paix : la Paix de Francfort qui est signée le 10/05/1871. Elle ampute le territoire de l'Alsace récupérée par la Prusse (sauf Territoire de Belfort) et d'un tiers de la Lorraine (partie économiquement intéressante : centres sidérurgiques, mines de fer et d'airain). Cette paix est ressentie comme une humiliation nationale et un sentiment d'abandon pour les Alsaciens. Gambetta quitte la chambre après cette annexion. Le Traité reconnait aux Alsaciens Lorrains le choix de la nationalité ; départs de français qui s'installent en France et en Algérie. [...]

[...] Fabre signe l'armistice le 18/01/1871, Gambetta démissionne. Côté prussien, le chancelier Bismarck mène la danse, il profite de cette victoire pour faire proclamer Guillaume Ier à Versailles. Bismarck, dans l'article 2 de la convention d'armistice, impose la tenue d'élections sous 3 semaines. Un armistice n'est pas un traité de paix : la guerre pouvait ou non reprendre après les élections. L'élection d'une assemblée monarchiste le 18/02/1871 Décret du 29/01/1871 : armistice qui établit le nouveau cadre électoral qui est inspiré de la 2nde république (loi de 03/1849) scrutin de liste départemental (l'ancien mis en place par Napoléon III : Suffrage universel, mais découpage truqué) avec une majorité relative suffisante dès le 1er tour pour être élu. [...]