Algérie, années 90, pouvoir intégriste, Alger, censure, crime, critique sociopolitique, roman noir
Dans les années 90, Alger commence à se remettre d'une terrible guerre d'indépendance marquée par la violence, et connaît un désordre sociopolitique considérable.
Yasmina Khadra, militaire dans sa jeunesse, est donc aux premières loges des évènements qui bouleversent son pays. A travers un enquête policière de roman noir, il s'ouvre vers l'extérieur, ici la ville d'Alger régit par l‘intégrisme, et nous la décrit.
C'est pourquoi nous pouvons nous demander: comment Khadra dresse t-il une critique sociopolitique, caractéristique du roman noir, à travers le tableau de la ville d'Alger?
[...] C'est pourquoi nous pouvons nous demander: comment Khadra dresse t-il une critique sociopolitique, caractéristique du roman noir, à travers le tableau de la ville d'Alger? Dans une première partie, nous expliquerons comment l'auteur dénonce la déshumanisation de la ville d'Alger comme conséquence du pouvoir extrémiste. Puis, nous montrerons quels outils politiques utilisés sur la ville d'Alger, sont mis en évidence. II) Un pouvoir intégriste qui utilise sur la ville d'Alger deux outils politiques destructeurs. La censure Khadra dénonce, à travers la description d'Alger, la censure utilisée contre la ville et ses habitants. [...]
[...] La censure entrave donc leur activité puisqu'ils « ne chantent plus » et la ville perd toute émotion. « Soumise à une obligation de réserve », la ville est donc étouffée, oppressé, terrassée par le pouvoir intégriste et la censure qui l'empêchent de vivre et de revendiquer son identité. La ville est comme désabusée et fait preuve de dégout face à la censure qui rejette ses valeurs. Elle est un « désenchantement à perte de vue », comme un champs de ruines où toutes les illusions et les espoirs ont été détruits. [...]
[...] Conclusion Khadra nous dresse dans cet extrait un véritable tableau de la ville d'Alger. Le vrai sujet de ce roman c'est Alger, la ville ici ne figure pas comme toile de fond. Alger est un personnage qui vie, respire, souffre, et se transforme sous l'oppression du pouvoir intégriste qui utilise la censure et le crime contre elle et ses habitants. Cet extrait, situé au dernier chapitre de l'œuvre, semble donc être un bilan, un constat, concernant l'état de la ville à la fin de l'énigme, mais aussi sur l'environnement sociopolitique réel d'Alger dans les années 1990. [...]
[...] b) Le crime L'auteur dénonce par ailleurs le crime, thème omniprésent et récurrent dans la ville d'Alger et dans le roman. En effet, Khadra utilise le champs lexical de la mort: « mouroir », « crève », « sédatif », « drame » De plus, la métaphore et la gradation sont utilisées pour qualifier la ville de « malaise » puis de « mouroir » et enfin de « drame itinérant ». Cette amplification est angoissante et nous plonge dans une ville où les habitants vivent dans un cauchemar permanant puisque le rêve et l'espoir sont détruits : « on y crève le rêve comme un abcès »; une ville où la population est destinée à mourir tragiquement d'un jour à l'autre: « un spectre indécis ». [...]
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