Commentaire de la phrase de Georges Vedel issue du Monde du samedi 16 septembre 2000 : "En réalité, la cohabitation est une béquille peut-être nécessaire en cas d'accident, mais ceci ne veut pas dire que les accidents soient bienfaisants et qu'il faille les provoquer."
[...] L'irruption d'une dyarchie au sein de l'exécutif constitue donc une anomalie au regard de l'esprit du texte de 1958, même si elle est permise par sa lettre. Pour sortir de cette impasse, il y a trois solutions: la démission du Président de la République, la dissolution de l'Assemblée et la cohabitation. En 1986 et 1993, le Président ne s'était pas résigné à la démission vu que les élections législatives approchaient à grand pas: En 1988, Mitterand réelu s'était empressé de dissoudre l'Assemblée Nationale pour éviter une nouvelle cohabitation. Vedel stigmatise une vision de la cohabitions comme mode normal, durable(1997-2002), voire désirable du gouvernement. [...]
[...] Il faut ainsi trouver des mécanismes permettant d'éviter les discordances politiques(intervention en amont de la cohabitation). Le quinquennat qui sera mi en place un an après que Vedel se soit exprimé, ambitionne pour le moins de répondre à cette aspiration. Il convient ainsi de se poser la question suivante: Dans quelle mesure l'utilité de la cohabitation pour remédier au blocage des institutions(accidents) connaît elle des limites? Vedel ne parait pas estimer que la cohabitation puisse être nécessaire mais il reconnaît qu'elle est utilise car elle permet d'éviter les deux autres solutions que sont la démission du Président et/ou à la dissolution de l'Assemblée Nationale. [...]
[...] La rivalité entre les deux têtes de l'exécutif sous la cohabitation est moins forte qu'en temps normal du fait que les deux protagonistes sont bornés chacun dans leur champ d'influence propre. Il y a un retour du parlementarisme en période de cohabitation avec un affaiblissement du monarque républicain. La cohabitation permet à l'ensemble des français d'être représentés, tempère la concentration du pouvoir induite par la concordance des majorités présidentielles et parlementaire. II- La cohabitation, une réponse provisoire et insatisfaisante au blocage des institutions La dyarchie de l'exécutif en tant qu'anomalie institutionnelle et source de conflits politiques La dyarchie inégalitaire est inversée du fait de la primauté du Premier Ministre. [...]
[...] Commentaire de la phrase de Georges Vedel issue du Monde (samedi 16 septembre 2000): "En réalité, la cohabitation est une béquille peut être nécessaire en cas d'accident, mais ceci ne veut pas dire que les accidents soient bienfaisants et qu'il faille les provoquer." Au lendemain des élections législatives de mars 1986, François Mitterrand prend acte de la victoire de l'opposition.La cohabitation s'installe. En fait, ce terme désigne la coexistence d'un Président de la République initialement élu par une tendance politique et d'un gouvernement soutenu par une majorité parlementaire de tendance adverse. [...]
[...] L'une des solution pour remédier aux accidents est de choisir la cohabitation plutôt que la démission du Président de la République. Aucun des Présidents de la Cinquième République n'a considéré dans les faits que des élections législatives défavorables y compris anticipées devaient le conduire à démissionner. Tous , dans ce cas ont nommé plutôt que choisir un Gouvernement en conformité avec la nouvelle majorité issue des urnes. Ils ne peuvent s'opposer à lui sauf en exerçant leurs pouvoirs propres et surtout celui de codécision. [...]
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