François Asher (1946-2009), chercheur français (économie, sociologie et urbanisme) et figure importante de l'urbanisme français de la fin du 20ème siècle, développe son idée de découpage en phases pour décrire l'évolution des villes : comme on le verra, l'idée forte qui ressort de ce texte est le lien étroit et direct, établi entre les natures des économies, des sociétés, des systèmes politiques (échelle globale) et les évolutions urbaines (échelle locale). Ici, nous avons en fait deux extraits de ses ouvrages : le premier étant issu de son ouvrage de 2001, La Société hypermoderne ; ces événements nous dépassent, feignons d'en être les organisateurs et le second, écrit en 1995 (réédité en 2006), Métapolis ou l'avenir des villes. Ainsi, pour Ascher, il est incontestable que l'on soit déjà passé par deux grandes phases urbanistiques; une troisième étant selon lui en train de se mettre en place.
[...] On peut notamment lire sa description de l'évolution actuelle des villes dans Métapolis ou l'avenir des villes, dont est issu notre second extrait à étudier. C'est l'idée du terme métapolisation On pense ici au projet proposé par Zaha Hadid à Istanbul, que nous avons vu en cours. Cf annexe : encore la moitié des travailleurs urbains français vivent dans des aires urbaines moyennes de moins de habitants; la moitié d'entre eux vivent dans des aires urbaines de moins de habitants Béhar Daniel, Les villes moyennes, enjeux d'action publique, Rapport pour la DATAR. [...]
[...] Issus aussi du système industriel, Ford a aussi pendant longtemps influé l'organisation de la ville : il est d'abord le premier à réellement vouloir démocratiser l'accès à l'automobile. En plus, Ascher souligne que Ford avait compris avant les autres que ses ouvriers étaient ses premiers consommateurs. Ensuite, Ascher montre que la mise en place des idées d'interventionnisme de Keynes à l'intérieur des États providences a eu son importance dans l'évolution de l'organisation des villes puisque l'on a vu une émergence de politiques publiques de la ville au moment de l'apogée du keynésianisme. [...]
[...] Face à ce constat, le regroupement et la concentration urbaine s'imposent, entraînant comme le montre l'auteur, des créations d'espaces publics et privés, et une séparation entre le lieu de travail et le lieu d'habitation. Malgré tout, on peut ici discuter le terme de révolution étant donné que la mise en place de ces espaces urbains s'est étalée sur plusieurs siècles, suivant les régions : si les cités états italiennes sont ici pionnières, le territoire français ne verra que tardivement cette mise en place. [...]
[...] Ici, nous avons en fait deux extraits de ses ouvrages : le premier étant issu de son ouvrage de 2001, La Société hypermoderne ; ces événements nous dépassent, feignons d'en être les organisateurs et le second, écrit en 1995 (réédité en 2006), Métapolis ou l'avenir des villes.[1] Ainsi, pour Ascher, il est incontestable que l'on est déjà passé par deux grandes phases urbanistiques ; une troisième étant selon lui en train de se mettre en place. Ainsi, la première phase de l'urbanisme serait liée à l'émergence du capitalisme marchand. [...]
[...] Face à cette explication, on se doit de dire qu'il est intéressant et plutôt juste de décrire l'évolution des villes de cette façon. Mais nous pouvons ici discuter le choix du terme “système fordien”. En effet, si les idées apportées par ces 4 grandes personnalités ont eu une réelle influence sur l'organisation urbaine, des évolutions ont vu le jour indépendamment et surtout antérieurement aux idées évoquées précédemment : avant même le début du 20e siècle, beaucoup de villes connaissent des changements radicaux déjà issus de l'industrialisation : on pense ici aux travaux entrepris par Hausmann à Paris qui fut à l'origine du percement des grandes avenues ou des premiers réseaux d'égouts de la ville, ou au réseau de transports métropolitain de Londres. [...]
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