Ce document est un article publié par D. Gaxie - professeur à l'université Paris 1 - dans la revue Swiss Political Science Review, en 2005.
Cet article intitulé « Rétributions du militantisme et paradoxes de l'action collective » a pour objet de compléter et ‘corriger' un précédent article écrit en 1977 par Gaxie sur les « rétributions du militantisme ». Ce précédent article étudiait, particulièrement, l'engagement partisan, dans les partis politiques de gauche.
D. Gaxie divise l'article en sept points à travers desquels il commence par rappeler le contexte de production de son premier article daté de 1977 et des hypothèses émises à cette époque. Pour ensuite, apporter des « corrections » et une analyse rétrospective ainsi qu'actuelle à l'aide de ses travaux (« d'observation objectivante ») et des travaux d'autres auteurs.
[...] Gaxie se place dans une rupture méthodologique, car il essaye dans son article de rendre compte des finalités officielles de l'engagement militant, mais aussi des finalités subjectives de cet engagement en les reliant entre elles : le militantisme peut avoir ces deux finalités, elles ne sont pas nécessairement opposées. De plus, les militants n'ont pas, ou ne voulant pas avoir conscience des rétributions du militantisme. Dans cette perspective, Gaxie s'oppose à d'autres auteurs qui tombent dans l'affrontement entre engagement officiellement désintéressé (Collovald) et engagement égoïste, rationnel (Mancur Olson). [...]
[...] L'auteur montre comment les rétributions du militantisme peuvent être (et sont) perçues lors de l'analyse comme des attaques contre l'univers militant. Le quatrième point, La scotomisation des rétributions permet à l'auteur d'analyser plus en détail ces réactions hostiles aux thèses sur les rétributions, grâce à un langage psychanalytique qui permet de rendre compte des représentations socialement censurées (p. 169). Dans cette partie de son article, il s'adresse au lecteur, mais aussi aux sociologues, pour les mettre en garde contre les deux écueils qui menacent les analyses : de tomber dans la réduction (rétributions du militantisme distinctes de celles qui résultent de la poursuite des buts collectifs) ou dans l'enchantement (représentations officielles, vie de saints Le cinquième point, Carrière militante et investissement dans les rétributions du militantisme permet d'étudier comment se fait l'entrée dans le militantisme, à travers l'acte de l'adhésion et, puis, de l'engagement. [...]
[...] Cette partie montre à quel point, finalement, les dispositions de l'engagement et les satisfactions retirées du militantisme dépendent aussi de la croyance dans la portée de l'organisation (par exemple, Gaxie parle du désengagement dans le secteur du militantisme politique, car il a une méfiance- de nos jours- envers les hommes politiques et envers la portée de leurs actions). Le septième point, Rétributions, agencement et ordre organisationnels est en quelque sorte une conclusion de l'article. L'auteur revient sur des points importants de sa réflexion, et re-précise en quoi la question des rétributions est importante pour la sociologie des organisations collectives Dans cette conclusion, Gaxie donne des conseils méthodologiques pour l'analyse du militantisme en sciences sociales. [...]
[...] "Rétributions du militantisme et paradoxes de l'action collective", Daniel Gaxie Texte de Daniel Gaxie, Rétributions du militantisme et paradoxes de l'action collective revue suisse de science politique vol nº pp. 157-188. Ce document est un article publié par D. Gaxie- professeur à l'université Paris dans la revue Swiss Political Science Review, en 2005. Cet article intitulé Rétributions du militantisme et paradoxes de l'action collective a pour objet de compléter et ‘corriger' un précédent article écrit en 1977 par Gaxie sur les rétributions du militantisme Ce précédent article étudiait, particulièrement, l'engagement partisan, dans les partis politiques de gauche. [...]
[...] Le premier point, le contexte théorique met en évidence un contexte particulier de production une ambiance intellectuelle caractérisée par la prégnance du marxisme p. 159), mais aussi un travail qui lui sert de point de départ pour sa réflexion : M. Olson (1974) sur les paradoxes de l'action collective sur lequel il s'appuie pour introduire l'idée de rétributions symboliques Le deuxième point, La diversité des rétributions du militantisme montre la rupture effectuée avec l'idéalisation d'un univers militant dévoué et enchanté en analysant les récompenses et rétributions qui peuvent être ‘accordées' au militant. [...]
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