Explication de texte sur les Chapitres I et VIII de la "République" de Bodin. Commentaire philosophique politique autour de la notion de souveraineté selon Bodin. Il s'articule autour de la définition de République comme puissance souveraine (contrat entre peuple et souverain, absolue et perpétuelle), et comme droit du gouvernement (justice et raison).
[...] Dans la pensée de Bodin, la souveraineté, c'est le pouvoir législatif, et donc le souverain est celui qui dit la loi. La prohibition rigoureuse d'une résistance jugée absurde. S'il y a contrat avec la nation souveraine et le détenteur du pouvoir, alors la résistance est tout d'abord jugée absurde. L'absoluité est donc garantie par le fait que le roi possède un pouvoir qui ne doit pas être contesté. Les sujets du roi sont moralement et juridiquement sommés de ne pas lui résister par la force. [...]
[...] Bodin, La République, Chap. I et Chap. VIII L'œuvre de Jean Bodin est souvent vue comme l'un des temps fort de la conversion de la pensée politique du début du XVIIe: on l'assimile à tort aux thèses absolutistes qui affirment que la volonté du souverain est la source exclusive du droit et du juste. Bodin n'est pas un défenseur de l'absolutisme tyrannique mais bien un théoricien qui entreprend de défendre le principe d'autorité mis en péril par les guerres civiles et qui cherche à définir les fonctions de l'état, à en déterminer l'idéal, idéal que Bodin veut réalisable en pratique. [...]
[...] Apparaît ici sa notion de République comme multitude unie en une seule personne, en une autorité unique : L'essence de la république réside alors dans cette convention mutuelle qui permet de s'unir sous une seule volonté et d'attribuer à une personne ou une assemblée le pouvoir souverain, qui n'est pas sans rappeler la théorie de Hobbes. B. Une souveraineté absolue et sans partage. Les différents types de souveraineté Pour Bodin, la souveraineté se doit d'être absolue, c'est-à-dire inconditionnelle, exempte de toute entrave qui rend le pouvoir imparfait. Cette absoluité est nécessaire pour maintenir la paix et la sécurité car si on sépare les pouvoirs, on ne peut régler les conflits et on en vient aux armes. [...]
[...] Enfin, Dans l'état comme son âme le pouvoir de souveraineté est attribuée au prince parce que c'est la meilleure façon de servir le bien commun, de garantir la sureté des sujets. J'ose affirmer que ce chapitre a fait faire un pas à la science politique disait Baudrillart. Certes, Les six livres de la République introduisent la notion fondamentale de souveraineté dans la philosophie politique. Pilier de l'analyse de l'Etat, le principe de souveraineté sera de nouveau étudié, différemment compris, et surtout amélioré, ce au travers du prisme démocratique. [...]
[...] Cette souveraineté repose sur le peuple, sur les sujets rassemblés et formant une nation, que Bodin qualifie de plusieurs ménages Il parle aussi de famille comme élément constitutif de l'Etat et distingue donc ici la chose privée de la chose publique. Le Roi serait en fait vu comme le chef de famille de l'Etat. Ces membres forment l'ensemble des créatures libres et raisonnables qui déposent ou conservent les souverains selon leur volonté. Cette nation subsiste toujours, même invisible et peut donc sommeiller pendant des siècles. Seulement, elle ne meurt pas. C'est ainsi que l'on peut parler de perpétuité S'unir pour la sécurité des particuliers. Cette nation est en réalité une liaison entre tous les hommes afin de vivre en société. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture