Le 15 mars 1493 à Séville, il y a foule en ce dimanche des Rameaux. Des hidalgos, des gitans, des noirs, des métis et autres se pressent devant l'Arc des Images, où Colomb montre « ses » Indiens et quelques objets et plantes rapportés des Iles Occidentales. Parmi la troupe des badauds (passant qui regarde un spectacle de rue), un négociant se fraie un passage. Il s'agit de Pedro de Las Casas, accompagné de son jeune fils Bartolomé. L'enfant contemple très longuement ces hommes étranges, aux longs cheveux raides tombant sur les épaules. Lors de cet événement, une vision le marquera à jamais : la plupart des Indiens ramenés par le Génois sont morts et il n'en reste plus que sept que l'ont exhibe publiquement comme des bêtes sauvages.
Le document présenté est extrait du Second Mémoire en 1552 de Las Casas. Ce véritable réquisitoire contre la politique coloniale de l'Espagne s'adresse directement à Philippe, le futur roi Philippe II, alors chargé par son père Charles Quint des affaires des Indes.
[...] Autrement dit, la fin ne justifie pas les moyens. B. L'Espagne, centre de la controverse en Europe ? Ligne 56 : La colère de Dieu peut s'allumer contre l'Espagne Dans un premier temps, Las Casas menace toute l'Espagne de la punition de Dieu. Responsable de tous ses péchés commis sur les terres du Nouveau Monde, la péninsule serrait alors à son tour conquise par un peuple envahisseur, en guise de châtiment divin. Cependant, le dominicain sait parfaitement que cette justification non rationnelle ne suffit pas. [...]
[...] Cependant, la conscience de Charles Quint est alarmée. Il a en effet appris par un franciscain, Jacques de Testera, ami de Las Casas, les terribles crimes commis par des Espagnols au Yucatan (sud du Mexique). S'ajoute à cela la situation anarchique au Pérou. Lignes 1 à 4 : L'empereur et roi Charles-Quint, notre maître, m'ordonna à moi Bartolomé de las Casas, d'assister aux délibérations d'une assemblée de prélats, de grands et de lettrés, qui fut convoquée à Valladolid en 1542 En 1541, l'empereur est de retour en Espagne. [...]
[...] Cette situation présente pour lui de nombreux avantages. Il reste dans la ville où la Cour se trouve le plus souvent, ne s'éloignant jamais des allées du pouvoir. Il remet alors à deux imprimeurs à Séville huit de ses œuvres, dont celle d'où est issu l'extrait proposé, qui paraît entre l'été 1552 et le début de l'année suivante. Ligne 3 : Evêque royal de Chiapas Cette série de publication ne passe pas inaperçue, notamment auprès de ses nombreux détracteurs. En outre, un détail provoque leur colère. [...]
[...] C'est ainsi que nait la légende noire, dont Las Casas fût longtemps accusé d'être l'un des principaux responsables. Ses idées, véhiculées dans ses différentes œuvres largement diffusées en Europe et qui contiennent tout de même grand nombre d'exagérations, en seraient ainsi la cause principale. La dernière décennie du XVe siècle et le début du XVIe représentent résolument la période la plus importante de l'expansionnisme européen aux temps modernes. Avec la découverte du Nouveau Monde, les Européens entrevoient une autre vision de l'espace. [...]
[...] Commentaire : Propositions de Bartolomé de Las Casas (1552) Le 15 mars 1493 à Séville, il y a foule en ce dimanche des Rameaux. Des hidalgos, des gitans, des noirs, des métis et autres se pressent devant l'Arc des Images, où Colomb montre ses Indiens et quelques objets et plantes rapportés des Iles Occidentales. Parmi la troupe des badauds (passant qui regarde un spectacle de rue), un négociant se fraie un passage. Il s'agit de Pedro de Las Casas, accompagné de son jeune fils Bartolomé. [...]
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