« Le président, déclarait John Marshall (membre de la Chambre des représentants) en 1800, est le seul organe de la nation dans ses relations extérieures, et son seul représentant auprès des nation étrangères […] Il possède l'ensemble du pouvoir exécutif. Il détient et dirige la force de la nation. » Selon J. Marshall, il est l'acteur principal de la politique étrangère du pays à tous niveaux : décision et action. Mais, est-ce vraiment le cas? Le président des Etats-Unis est le chef de l'Etat américain qui représente le pouvoir exécutif : le « chief legislator », dans le cadre du régime républicain régissant le pays depuis 1787. Il est élu pour quatre ans au suffrage universel direct et son mandant n'est renouvelable qu'une fois.
La politique étrangère des Etats-Unis représente la manière de gouverner et l'attitude qu'ils adoptent envers le reste du monde. Il s'agit de la manière de définir et de mener les relations avec l'extérieur, elle est donc destinée aux autres pays ; elle est également appelée politique extérieure.
A priori, il semblerait que les Américains parlent d'une seule voix quant aux relations internationales, celle du Président. Toutefois, la politique étrangère des Etats-Unis est le produit de nombreux facteurs et acteurs. Elle ne se réduit ainsi pas au seul bon vouloir du Président, d'abord étant donné que la Constitution des Etats-Unis prévoit initialement un équilibre entre le pouvoir législatif (le Congrès) et le pouvoir exécutif au sujet de la politique extérieure.
Comment a évolué le rôle du Président des Etats-Unis dans l'élaboration et la formulation de la politique étrangère depuis l'avènement de la société républicaine américaine ?
La politique étrangère des Etats-Unis n'est pas originellement placée sous la seule gouverne du Président selon la Constitution du pays et compte tenu des autres acteurs prenant part dans le processus ; toutefois, on observe que la politique étrangère des Etats-Unis est de plus en plus entre les mains d'une présidence impériale.
[...] - Mécanisme de la Loi sur les pouvoirs de guerre : 1. Devoir de consulter le Congrès avant et pendant l'intervention Sans déclaration de guerre : 48h pour informer le Congrès des actions (executive agreements) Limitation du temps d'intervention des troupes américaines, avec possible flexibilité. - La faible intensité normative de la loi sur les pouvoirs de guerre : La Loi aurait du redéfinir l'équilibre des pouvoirs dans l'élaboration et la formulation de la politique étrangère. Toutefois, la Loi n'a qu'une faible intensité étant donné que les présidents et les juges l'interprètent différemment. [...]
[...] Ainsi, les acteurs du jeu bureaucratique et le Conseil de Sécurité Nationale sont également au cœur de l'action internationale. Bibliographie Ouvrages généraux Politique comparée, Yves Mény et Yves Surel, ch. Présidents et Gouvernements La politique étrangère des Etats-Unis, fondements, acteurs, formulation, C-P David Ouvrages spécialisés La politique étrangère des Etats-Unis depuis 1945, Eric Nguyen, Studyrama The Constitution and the Conduct of American Foreign Policy, Lawrence, University Press of Kansas I. A l'origine, le rôle du Président dans la politique étrangère états- unienne est limité. [...]
[...] Ce système évite la concurrence tout en délaissant le formalisme. En définitive, le rôle du Président des Etats-Unis a beaucoup évolué depuis la création de la République fédérale américaine. Celui-ci est passé d'un stade de Président effacé à un président de plus en plus fort et centralisateur au XXème siècle. Il est maintenant l'acteur majeur de la politique étrangère. La politique extérieure américaine est une entreprise complexe et seul le président, au moyen des pouvoirs formels et informels détient la clé du succès. [...]
[...] Soutien politique de l'opinion publique, qui peut cependant être à double tranchant si celle-ci se retourne contre le Président Les traités et accords de sécurité internationaux apportent une légitimité aux décisions présidentielles, que le Congrès se doit de respecter En tant que commandant en chef, le Président décide pour les négociations de paix, programmes d'aide et d'entraînement militaire, initiatives de désarmement. Il déploie des troupes en mode préventif (afin de prévenir les conflits). Exemple : Liban 1982, Balkans depuis 1996, et assistance militaire : Russie, Israël. Les pouvoirs informels du Président. Les pouvoirs informels du Président sont en fait les plus pertinents, qui déterminent son influence et sa performance. Ainsi, ce sont ses qualités personnelles de leader et de gestionnaire, au-delà de son pouvoir constitutionnel, qui accroissent son rôle dans la politique étrangère et la qualité de celle-ci. [...]
[...] La loi sur les pouvoirs de guerre. La Constitution est floue sur l'emploi de la force en l'absence de déclaration de guerre, ce qui a laissé une marge de manœuvre au Président dans le domaine militaire. En temps de guerre, certains présidents comme Lincoln ou Roosevelt ont assumé les pleins pouvoirs, qualifié comme dictatoriaux Le flou persiste, malgré l'adoption de la Loi sur les pouvoirs de guerre de 1973 qui impose des restrictions au Président. Ainsi, le président était obligé, pour maintenir les forces armées à l'étranger, d'obtenir l'accord du Congrès. [...]
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