Le Prince est un des livres les plus importants de toute la pensée politique moderne. Les auteurs qui, après Machiavel, ont entrepris de réfléchir sur le pouvoir se sont tournés vers cet ouvrage, afin, notamment, d'en critiquer les conclusions. Le Prince énonce en effet sur la politique des jugements si moralement inadmissibles que le terme de "machiavélisme" a été forgé afin de les qualifier et de les dénoncer. Est dit machiavélique le responsable politique capable d'employer n'importe quel moyen pour parvenir à ses fins - agissant sans scrupule, donc. Sans bien sûr les légitimer entièrement, les circonstances de composition de l'ouvrage éclairent pourtant les recommandations données par Machiavel.
Machiavel était un haut fonctionnaire florentin: secrétaire de la seconde chancellerie, chargée des relations extérieures de la cité, il a servi pendant quatorze années un régime républicain menacé. En 1513, il compose Le Prince alors que quelques mois plus tôt la république vient d'être renversée par les Médicis aidés par les troupes d'occupation espagnoles. Lui-même a été démis de ses fonctions, emprisonné quelques jours, sans doute torturé, et il est tenu éloigné du pouvoir par les nouveaux maîtres de la cité. Pourtant il adresse son petit livre à Laurent de Médicis, duc d'Urbino, le personnage le plus en vue de la célèbre famille; dans la lettre dédicace du Prince, il lui explique ce qui motive ce présent, et aussi à quelles conditions il est possible de comprendre quelque chose en politique. Non que l'ex-Secrétaire, de manière opportuniste, se rallie au nouveau pouvoir en trahissant ses convictions républicaines; il vient de s'apercevoir que la situation historique est susceptible d'offrir à l'Italie le moyen de redevenir indépendante, à la condition toutefois que la famille Médicis réussisse à rallier sous sa bannière les forces vives de la nation, jusqu'alors divisées.
Le petit livre explique donc comment il est possible de prendre et de conserver le pouvoir. Son titre initial, celui que lui a donné Machiavel, est d'ailleurs Traités des principautés (De Principatibus), conformément au projet machiavélien (ainsi désigne-t-on de manière non péjorative ce qui relève de la pensée du Florentin): il s'agit de comprendre comment on devient une autorité reconnue dans un Etat que l'on vient d'acquérir, notamment par la force. Un "prince" n'est donc pas du tout un monarque, mais n'importe quel dirigeant politique qui doit faire face à la nouveauté. Dans ce cadre, la politique est toujours envisagée par l'auteur comme le lieu du conflit, parce qu'elle est le domaine où des intérêts divergents s'affrontent sans cesse. Par là, Machiavel rompt avec la philosophie politique classique, héritée de l'Antiquité (grâce à des auteurs comme Platon, Aristote et Cicéron) et transmise aux Modernes par l'humanisme de la Renaissance. Celle-ci réfléchissait sur la condition humaine afin de mettre en œuvre le meilleur type de régime possible. Machiavel procède tout autrement: par un souci de réalisme, il entreprend de voir l'homme tel qu'il est, passionné et avide lorsqu'il est question de politique, et il refuse de le juger. Ce qui compte, c'est de lui donner les moyens d'être politiquement efficace. Le petit livre se veut donc réaliste dans ses constats et pragmatique dans ses recommandations ; il se définit par là comme strictement amoral.
Le Prince revêt donc un aspect d'importance en ce sens, outre l'aspect historique majeur, il permet de comprendre les anciennes idées politiques. De plus, étant considéré comme le premier ouvrage politique, et malgré le fait qu'il n'ait pas l'aura d'un code Napoléon ou du code d'Hammourabi, il peut être considéré comme la matrice, la genèse de la politique et des idées politiques contemporaines. L'étudiant en droit peut donc légitimement s'intéresser à cette œuvre, à plus forte raison lorsque l'on fait cas du droit public et de l'histoire du droit.
Mais comment étudier cet ouvrage, sans tomber dans la simple explication de texte, ou l'épopée historique latino italienne? Le Prince étant un essai, un recueil d'idées politiques, il conviendrait de voir si les idées de Machiavel n'ont pas été reprises ultérieurement. Il faut entendre par reprise, non pas la reprise directe, il ne faut pas s'attendre à ce qu'un homme politique harangue la foule avec un discours ayant pour incipit : « Comme le disait Machiavel… », d'autant plus que l'auteur s'est vu associé l'adjectif péjoratif machiavélique. Ce que l'on est en droit d'espérer c'est que certaines de ses idées se retrouvent des les courants de pensées et dans les idées politiques contemporaines. L'étude sera donc centrée sur la question principale qui pose la problématique demandant qu'elles sont les idées de Machiavel qui ont été reprise par les idées politiques contemporaines.
Il convient de voir le sujet en deux parties, deux thèmes, deux chapitres. Un premier sera consacré à la reprise des idées de Machiavel pendant la première partie du XIXème siècle, puis dans un second chapitre, l'on verra la reprise des idées de la deuxième moitié du XIXème siècle à nos jours.
[...] Dans ce geste théorique, où se répondent, se tressent et se complètent les propos du Prince et des Discours, la virtù machiavélienne ne réaffirme pas seulement le lien, cher au républicanisme classique, entre la vertu et le bien commun : elle devient ce qui permet à l'homme de résister à la fortuna. Mais cette résistance active ne se fait pas au nom, ni au moyen, de l'éloge d'une vie active (participation aux affaires de la cité) et d'une concorde qui ne seraient pas menacées par la fureur de l'Histoire : dès lors que la fortune est déploiement de la violence (celle de la guerre extérieure et celle des conflits intérieurs), Machiavel entend créer une possibilité pour le citoyen de s'introduire de nouveau dans les bouleversements de l'Histoire, d'y marquer sa place, d'agir sur les événements, bref de la re-politiser. [...]
[...] Par la suite, le SCPRI a informé scientifiquement, au jour le jour, les autorités françaises et les médias des mesures qu'il continuait d'effectuer ou de collecter. Il n'était d'ailleurs pas le seul, les Services Vétérinaires départementaux, et les services de la Répression des Fraudes effectuaient, de leur côté, leurs propres mesures sanitaires. C'est sur l'ensemble de toutes ces mesures effectuées et des avis émis par le SCPRI et par les différents services départementaux, et non sur le seul avis de Pierre Pellerin, que les autorités se sont basées pour organiser la surveillance du territoire, des denrées alimentaires et décider, en temps réel de la nécessité ou non d'adopter des mesures de prévention ou de protection sanitaire. [...]
[...] La Terreur est instaurée par le gouvernement révolutionnaire, sous la pression des révolutionnaires les plus radicaux ; plusieurs libertés sont suspendues et une politique de lutte contre les dangers intérieurs et extérieurs menaçant la République est mise en application. Les personnages marquants de la Terreur, appelés aussi terroristes sont notamment Robespierre, Saint-Just, Couthon, Collot d'Herbois, Fouché, ou Billaud-Varenne. La période est également marquée par des tentatives de réformes économiques, sociales et culturelles. Il va donc falloir dans un premier temps précisé ce qu'est la Terreur( I pour ensuite dans un deuxième temps faire le parallèle avec les idées machiavéliques du Pince ( II I . [...]
[...] Napoléon, lui-même falsifiait les chiffres qu'on lui faisait parvenir. En province, seul un titre circulait, rédigé par des hommes nommés par le préfet. Le théâtre et la littérature étaient couramment soumis à la censure. Certains écrivains critiques comme Chateaubriand ou Mme de Staël étaient contraints à l'exil ou au silence. L'éducation n'avait quant à elle, pour seul but de former l'élite capable et disciplinée destinée à encadrer la nation. L'école primaire fut négligée au profit des lycées, qui devaient former les fonctionnaires ou officiers. [...]
[...] Le Prince revêt donc un aspect d'importance en ce sens, outre l'aspect historique majeur, il permet de comprendre les anciennes idées politiques. De plus, étant considéré comme le premier ouvrage politique, et malgré le fait qu'il n'est pas l'aura d'un code Napoléon ou du code d'Hammourabi, il peut être considéré comme la matrice, la genèse de la politique et des idées politiques contemporaines. L'étudiant en droit peut donc légitimement s'intéresser à cette œuvre, a plus forte raison lorsque l'on fait cas du droit public et de l'histoire du droit. [...]
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