Aristote naquit en 385 avant Jésus-Christ à Stagire (3). Il est le fils de Nicomaque, médecin du roi de Macédoine. Au cotés de son père, il acquiert dès sa plus tendre enfance le raisonnement scientifique appliqué à la médecine, c'est-à-dire le principe d'observation-déduction. Cette méthode va influencer considérablement la réflexion de l'homme de Stagire. L'autre élément-clé qui va marquer la méthode d'Aristote est sa situation politique. En effet, ce dernier n'est pas citoyen d'Athènes, cité pour laquelle il a un amour profond. L'impossibilité pour lui de participer au gouvernement de la cité le pousse à réfléchir sur la notion même de « cité », de « polis ». Dans le questionnement qu'il développe dans Politiques (environ 325 avant Jésus-Christ), Aristote s'interroge sur les rapports qui existent entre les Hommes et la cité, entre l' « anthropos » et la « polis ».
Dans l'extrait proposé, Aristote s'attache plus particulièrement à décrire la cité comme un élément naturel, comme un phénomène inhérent à la nature humaine. Pour lui, cela est lié à la situation de l'homme qui « est par nature un animal politique » (zoon politikon, o anthropos).
[...] Le bonheur ne peut donc pas se réaliser dans ces conditions dans un cadre totalitaire. Dans l'analyse qu'il fait sur l'égalité, il est peut sembler juste et compréhensible le fait que chacun doit avoir une égalité totale dans certains domaines, par exemple celui de la justice, de la liberté de parole, de la liberté de choisir son mode de vie etc., mais que dans d'autres l'égalité se fasse selon le mérite, car il est juste que celui qui fournit un effort plus important soit mieux récompensé que celui qui se contente du minimum. [...]
[...] L'égalité joue donc une place centrale dans la cité. L'égalité est par conséquent une valeur fondamentale de la cité. Selon Aristote, il existe deux formes d'égalité : l'égalité numérique et l'égalité selon le mérite. Pour ce dernier, le peuple, les gens considèrent comme plus juste l'égalité selon le mérite que l'égalité numérique. Pour Aristote c'est ici que se trouve le fondement de l'inégalité, ce que Jean-Jacques Rousseau aurait appelé l'origine et le[s] fondements de l'inégalité parmi les hommes Les hommes pensant être égaux en tous points se rendent compte de leurs inégalités avec le temps. [...]
[...] Comprendre la pensée d'Aristote, c'est donc avant tout se demander pourquoi il y a une société plutôt que rien, pourquoi il y a un ordre politique plutôt qu'une anarchie, pourquoi l'homme a besoin d'un ordre qui organise ses rapports avec la société. Pour qu'une civilisation existe et dure, il faut un ordre, une organisation. Les Romains en s'inspirant de la pensée hellénique largement fondée par Aristote, reprendront ce principe à travers la célèbre maxime : ubi societas ibi jus, le droit est l'expression de la civilisation. [...]
[...] Pour saisir le sens de la pensée d'Aristote, il faut se plonger dans les profondeurs de sa morale. Le principe de la morale aristotélicienne est que l'homme est fait pour le bonheur Pour Aristote l'homme arrive au bonheur lorsqu'il n'a plus de contraintes matérielles et qu'il peut librement se livrer à la réflexion et à la philosophie. Mais une telle hypothèse n'est réalisable qu'à partir du moment où l'homme vit en société, en cité. Selon Aristote, il existe une inclination naturelle pour l'homme et la femme de s'unir en vue de créer une descendance. [...]
[...] L'homme à besoin d'une sphère privée dans laquelle il peut se réfugier pour penser, réfléchir et élaborer ses propres raisonnements à l'abri des influences de la société qui l'entoure et même dans certains cas pour se réaliser. Si le respect de ce domaine privé n'est pas respecté, il peut y avoir chez l'homme un sentiment de rejet du phénomène social qu'il peut considérer comme totalitaire. Le bonheur et l'amélioration de la qualité de vie sont liés au développement des grandes découvertes. [...]
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