Dans son œuvre, Principes de la philosophie du droit, publiée en 1821, Hegel pose une question politique fondamentale : Comment accorder le système des besoins à l'exigence d'émancipation politique des hommes ? Le système des besoins d'une part, et l'exigence d'émancipation politique d'autre part, renvoient respectivement à la question du capitalisme et de la démocratie.
Dans cet ouvrage, la démocratie se révèle comme une thématique fortement liée au système des besoins, que l'on peut également appeler l'organisation capitaliste de l'économie. Or, Hegel était loin d'être un démocrate, puisque c'est à cet endroit précis qu'il prend le parti du Prince, laissant entrevoir une certaine justification du pouvoir prussien . Il préfère à la démocratie, la monarchie constitutionnelle représentant pour lui l'effectivité de l'Idée Ethique. Il justifie son rejet de la démocratie en introduisant un nouvel acteur au centre de sa réflexion sur le « système des besoins » : la société civile.
Hegel offre ainsi, notamment à travers le concept de société civile, des réponses qui trouvent, surtout dans le rapport de l'individu à l'Etat, toute leur actualité, ainsi que des différents moments et médians qui constituent celui-ci. Il s'agit ici de comprendre comment la philosophie hégélienne se déploie dans la question du droit pour résoudre la question de l'exigence d'émancipation dans le cadre du système des besoins.
[...] Elle désigne une classe sociale[7] qui ne participe plus du système des besoins, par le glissement d'une grande masse d'hommes au-dessous d'un certain niveau de subsistance ne voyant plus ce système comme émancipateur. Il s'agit ici, de l'élément dialectique de la société civile. La pauvreté est donc le problème des sociétés modernes, car elle exclut, produisant l'expression de l'extrême des intérêts antagonistes, ces derniers étant la base du mouvement de la société civile. Dès lors, se pose à l'intérieur même de la société civile, la question de l'intégration politique d'une classe, qui s'oppose à la société civile et donc à l'Etat. [...]
[...] Cette place conférée à l'Etat, s'explique par une volonté d'ordonner, de contrôler le chaos que génère naturellement le mouvement de la société civile. Dès lors, peuvent se justifier, afin de préserver l'Etat du chaos, des régimes anti- démocratiques ou sans élections. Cette organisation du système politique ne répond toujours pas à la question de la plèbe. Celle-ci étant exclue de la société civile, elle ne peut avoir de représentation politique, puisqu'étant hors du système du travail, elle n'a ni états ni corporations pour la représenter. [...]
[...] Il s'agit ici de comprendre comment la philosophie hégélienne se déploie dans la question du droit pour résoudre la question de l'exigence d'émancipation dans le cadre du système des besoins. Pour ce faire, nous allons dans un premier temps examiner les concepts de société civile et de système des besoins, puis nous développerons la question de l'Etat et sa fonction normative. Nous finirons sur un certain nombre de conclusions sur les rapports démocratie/capitalisme, pour affiner de nouvelles questions. II. Système et société La société civile et le système des besoins s'interpénètrent. [...]
[...] La monarchie constitutionnelle n'a pas su répondre à l'exigence d'émancipation politique, et le système de la démocratie représentative, aujourd'hui quasi-généralisée dans le monde occidental non plus. IV. Conclusion Voyons dans quelle mesure la démocratie représentative échoue à réaliser la question de l'émancipation politique. La démocratie, et l'idée d'un modèle qui puisse satisfaire cette exigence, naît dans la société civile, puisqu'elle permet la reconnaissance des rapports de force qui la structurent. Par la représentation, le cadre légal qu'elle se donne lui permet d'accorder les intérêts particuliers en vue de l'intérêt général. [...]
[...] Introduction Dans son œuvre, Principes de la philosophie du droit[1], publiée en 1821, Hegel pose une question politique fondamentale : Comment accorder le système des besoins à l'exigence d'émancipation politique des hommes ? Le système des besoins d'une part, et l'exigence d'émancipation politique d'autre part, renvoient respectivement à la question du capitalisme et de la démocratie. Dans cet ouvrage, la démocratie se révèle comme une thématique fortement liée au système des besoins, que l'on peut également appeler l'organisation capitaliste de l'économie. Or, Hegel était loin d'être un démocrate, puisque c'est à cet endroit précis qu'il prend le parti du Prince, laissant entrevoir une certaine justification du pouvoir prussien[2]. [...]
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