Aucune classification des partis politiques n'est véritablement satisfaisante, car le parti étant une réalité vivante, il est par essence difficile à insérer dans un cadre conceptuel rigide. Il existe cependant des classifications traditionnelles pertinentes qui ne remontent pas très loin dans le temps pour une raison très simple, c'est que les partis politiques organisés sont une actualité récente.
La notion de classification traditionnelle fait donc référence à une classification datant seulement d'une vingtaine d'années qui doit beaucoup à Maurice Duverger et à son ouvrage intitulé "Les partis politiques" écrit en 1951 dans lequel il établit pour la première fois une typologie scientifique des partis politiques. Il va se fonder essentiellement sur la distinction entre partis de cadres et partis de masse qui de nos jours ne correspond plus que partiellement à la réalité.
Il convient de s'intéresser à cette distinction : qu'est ce qui oppose ces deux types de partis ? Il apparaît que la différence essentielle n'est pas le nombre d'adhérents (plus ou moins élevé) mais une différence structurelle.
[...] Lors des élections il n'est d'ailleurs pas rare que les partis organisent des quêtes auprès des adhérents et sympathisants pour financer la campagne. La présence d'un grand nombre d'adhérents entraine une vie interne très intense, car le parti de masse repose sur la participation de tous ses membres ainsi que sur le principe de la subordination du sommet à la base. Une autre spécificité des Partis de Masse est leur structure : ces partis sont mieux structurés que les Partis de Cadre, ils offrent une structure pyramidale avec un pouvoir central, des plans superposés et des comités locaux sans grande autonomie. [...]
[...] Pour Duverger les Partis de Cadres sont appelés à disparaître car ils reposent sur des personnalités et sont donc assez fragiles. L'analyse contemporaine des partis a montré pourtant que ces partis de cadres pouvaient subsister à une condition, qu'ils se transforment en véritables machines électorales. Les Partis Conservateurs de la GB et des USA sont une bonne illustration de ce phénomène: en effet dans ces 2 pays de référence, même si le nombre d'adhérents reste limité, l'objectif est la recherche du pouvoir & le mode de scrutin fait que les partis de cadres n'ont pas à se transformer véritablement. [...]
[...] "Les partis politiques", Maurice Duverger (1951) - la distinction entre partis de cadres et partis de masse Aucune classification des Partis Politiques n'est véritablement satisfaisante, car le parti étant une réalité vivante, il est par essence difficile à insérer dans un cadre conceptuel rigide. Il existe cependant des classifications traditionnelles pertinentes qui ne remontent pas très loin dans le temps pour une raison très simple, c'est que les partis politiques organisés sont une actualité récente. La notion de classification traditionnelle fait donc référence à une classification datant seulement d'une vingtaine d'années qui doit beaucoup à Maurice DUVERGER et à son ouvrage intitulé Les Partis Politiques écrit en 1951 dans lequel il établit pour la 1re fois une typologie scientifique des partis politiques. [...]
[...] On a pu dire que ces partis préféraient la qualité à la quantité (Duverger), ce qui ne veut pas dire que certains adhérents seraient refusés, mais que les partis de cadres n'ont pas pour objectif premier de recruter le plus de personnes, ce qui constitue une différence majeure avec les partis de masse. Qu'est-ce qu'un notable ? C'est un individu qui dispose avant tout d'une grande influence, soit à l'échelon national, soit à l'échelon local plus généralement. Les notables constituent un vivier dans lequel les partis de cadres vont rechercher leurs candidats car en raison de leur notoriété ils vont exercer une influence sur les électeurs. [...]
[...] L'institution du suffrage universel n'a pas eu pour effet de changer les titulaires du pouvoir car les personnes qui se sont vues attribuer le droit de vote ont commencé par demander aux notables comment il fallait voter. Cela explique l'effet conservateur qu'a eu le suffrage universel dans un 1er temps. Les partis socialistes ont cherché à donner une formation politique aux individus & ils ont essayé d'organiser les tendances qui pouvaient se manifester par l'institution de grands partis politiques. On peut trouver dans les Partis de Masse des personnes que l'on n'imaginait pas dans les Partis de Cadres. [...]
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