Saint-Simon (1760-1825) écrit ce texte, L'organisateur, entre 1820 et 1821, ce qui nous est indiqué, dans cet extrait, non pas explicitement mais grâce à une information en toute fin d'argumentation. En effet, il nous dit que les « propriétaires oisifs » sont ceux qui ont gagné le droit d'influencer le plus les résultats des élections.
L'auteur revient, pour la critiquer, sur la loi du 29 juin 1820 du double vote permettant aux électeurs les plus imposés de voter deux fois. Celle-ci avait pour but, en effet, d'avantager les propriétaires fonciers. Mais la critique de Saint-Simon n'est pas celle d'un démocrate, elle s'insère plutôt dans un système argumentatif logique dont cette idée n'est que la conséquence pratique.
[...] Ces personnes ne devant faire que maintenir la société dans cette société industrielle, créatrice de richesses. Saint Simon redéfinit ainsi la notion de politique en ne lui attribuant qu'un rôle négatif, au service de l'économie. Celle-ci étant la science qui permet d'atteindre le bien commun par l'agrégation des actions de chaque individu. En ce sens, on peut faire dire à Saint-Simon qu'il porte une défiance vis-à-vis du politique, lequel ne peut qu'avoir une vision idéologique du bien commun, ce qui opprime inévitablement une partie de la population. [...]
[...] Cette liberté consiste à profiter des règles bonnes parce qu'au service de la création de richesse que l'on s'est soi-même données. L'Etat, dans ce cadre, est un instrument pour garantir cette liberté. Son action est donc très limitée, elle se borne à un rôle négatif : celui de protéger l'action d'entreprendre. Le nouveau système politique de Saint-Simon est en quelque sorte une sortie du politique puisque celui-ci n'existe simplement que pour servir l'économie. La primauté des sciences est donnée à l'économie qui, dans la société industrielle, est pourvoyeuse de richesse ce qui est équivalent, selon l'auteur au bien-être. [...]
[...] Celui-ci s'extrait alors lui-même de cette population. Dans la nouvelle organisation, la catégorie la plus utile est celle des producteurs (il n'emploie pas ici ce mot mais on le retrouve dans d'autres textes) ; celle qui crée justement la richesse. Le gouvernement est à chercher dans cette catégorie de personnes que Saint-Simon entend au sens large : les savants, les artistes et les artisans. Saint Simon explique que cette situation n'est pas encore advenue et que la population continue à déléguer son pouvoir à des représentants qui sont en quelque sorte illégitimes parce que plus en phase avec la nouvelle société. [...]
[...] Ce qui fait que Marx et d'autres ont pu voir en Saint-Simon un auteur préfigurant la pensée socialiste. Mais, on l'a vu, sa vision de l'Histoire l'éloigne de cette idée puisque la Révolution Industrielle est un progrès et le bien-être se mesure en fonction de la richesse produite. [...]
[...] L'organisateur, comte de Saint Simon (1820) Saint Simon (1760-1825) écrit ce texte, L'organisateur, entre 1820 et 1821, ce qui nous est indiqué, dans cet extrait, non pas explicitement mais grâce à une information en toute fin d'argumentation. En effet, il nous dit que les propriétaires oisifs sont ceux qui ont gagné le droit d'influencer le plus les résultats des élections. L'auteur revient, pour la critiquer, sur la loi du 29 juin 1820 du double vote permettant aux électeurs les plus imposés de voter deux fois. [...]
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