Dans ce texte, intitulé "La mobilisation électorale", tiré de la Revue Française de Science Politique, l'auteur, Anne Muxel, avance la thèse selon laquelle le scrutin présidentiel du 21 avril 2002 aurait mis fin à un cycle politique, caractérisé par une forte abstention et traduisant un malaise politique et social.
Afin de justifier cette idée, elle commence par montrer que l'élection présidentielle de 2007 a été particulièrement politisée par une campagne qui fut mobilisatrice (...)
[...] Pour terminer, Anne Muxel analyse les logiques de ralliement entre les deux tours de l'élection, qui sont, selon elle, différentes: les abstentionnistes du premier tour qui ont voté pour Ségolène Royal au second ne sont pas, sociologiquement et politiquement, les mêmes que ceux qui se sont finalement ralliés à Nicolas Sarkozy. Ce texte nous montre notamment que l'abstentionnisme revêt plusieurs significations, il peut relever d'une motivation politique, et concerne aussi des individus intégrés au système et politisés. Ainsi, le fait de s'abstenir lors d'un scrutin électoral n'est pas forcément signe d'apathie politique, d'incapacité à réagir dans ce domaine ou encore de désintérêt envers la politique. [...]
[...] De plus, elle avance l'idée que l'augmentation de la participation a concerné toutes les sensibilités politiques et ceux dans des proportions similaires. Après s'être attardée sur la poussée participative lors des élections de 2007, Anne Muxel analyse de plus prés l'abstentionnisme. En effet, les abstentionnistes seraient pour une grande part hors du jeu politique avec un intérêt pour la politique moindre et une défiance envers le système politique. Les individus qui se sont abstenus aux deux tours constituent une minorité des abstentionnistes en 2007. [...]
[...] Afin de justifier cette idée, elle commence par montrer que l'élection présidentielle de 2007 a été particulièrement politisée par une campagne qui fut mobilisatrice. En effet, selon elle, l'image de la compétition et de la fonction de Président a été renouvelée et les trois premiers candidats ont su récupérer la protestation qui d'habitude conduit à l'abstention, le tout sur un fond de souvenir de l'expérience électorale de 2002. Ensuite, Anne Muxel opère une comparaison entre la mobilisation électorale de 2002 et celle de 2007: la participation a augmenté dans toutes les régions, dans des territoires de culture politique différente et sociologiquement variés. [...]
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