Mémoires d'espoir, général de Gaulle, Constitution de 1958, Ve République, chef de l'État, peuple, nation, indépendant, partis politiques, électeurs, suffrage universel direct, indirect, légitimité populaire, Parlement, gouvernement, article 2 de la Constitution, dissolution, Assemblée nationale, motion de censure, responsabilité, régime parlementaire dualiste, pouvoirs, contre-pouvoir, pouvoir exceptionnel, Premier ministre, contreseing, pouvoirs exclusifs
Rédacteur de la Constitution du 4 octobre 1958, établissant la Ve République française qui fait suite au Régime de Vichy, le général De Gaulle en est aussi le premier président. Inspirée des idées de Michel Debré et de De Gaulle, parmi d'autres, elle donne une nouvelle conception du chef de l'État, incarnée par le Président de la République. Décris comme la personne exerçant l'autorité suprême d'un État, celle-ci est dotée, sous la Ve République du pouvoir exécutif et est garant des institutions.
L'extrait étudié est tiré du premier tome des Mémoires d'espoir : Renouveau, rédigé au début de sa présidence. L'intérêt de ce texte est, pour le général De Gaulle, de montrer sa conception, sa vision de son propre rôle : celui de chef de l'État.
[...] qu'il poursuit par l'utilisation du « je ». C'est là la place qu'il souhaite pour le chef de l'État, au sommet et même au-dessus des partis, obligeant quiconque est élu à démissionner de la présidence de son parti lorsqu'il accède au pouvoir. De plus, De Gaulle ne s'étant pas fait élire par l'État, mais par le peuple à travers de grands électeurs, il est d'autant plus indépendant puisque le président était élu au suffrage universel indirect sous la III[e] République. [...]
[...] L'intérêt de ce texte est, pour le général De Gaulle, de montrer sa conception, sa vision de son propre rôle : celui de chef de l'État. Nous l'étudierons en démontrant de quelle manière De Gaulle conformément à sa vision, donné une nouvelle place et un nouveau statut au Chef de l'État avec la naissance de la République. Pour cela, nous montrerons dans un premier temps qu'il a fait du Chef de l'État un homme indépendant mais également puissant dans un second temps. [...]
[...] Le peuple et la nation, liés au chef de l'État comme guide décisionnel Tout au long de l'extrait, De Gaulle choisit d'évoquer tour à tour « le peuple » et « la nation » ; utilisant même « nous » (l. pour montrer un lien, une union. Ce peuple qui a souhaité l'élire et lui a permis d'accéder à cette place au sommet de l'État, et la nation qu'il gouverne. Il appuie d'autant plus sur cette union se regroupant à eux à travers « le peuple et moi » (l. et « la masse nationale et moi-même » (l. [...]
[...] Un chef de l'État ayant une influence sur le Gouvernement, et un pouvoir d'opposition au Parlement Le chef de l'État selon la Ve République, voulue par De Gaulle, est émancipé du Parlement pour sa désignation et en est donc indépendant. Mais sa place est bien plus puissante vis-à-vis du Parlement qu'une simple indépendance, par la Constitution dont il est l'une des inspirations, De Gaulle dote le chef de l'État d'un pouvoir contre le Parlement : le pouvoir de dissoudre l'Assemblée nationale. De Gaulle se décrit ainsi comme « juridiquement en mesure de dissoudre [ . ] l'assemblée opposante » (l. [...]
[...] Par ailleurs, ligne 10, il indique pouvoir faire appel « au pays [ . ] par la voie du référendum » ; par là il évoque le référendum d'initiative présidentielle, qui le rapproche du « pays », permettant à celui-ci d'exprimer son opinion pour guider le chef de l'État dans ses décisions. De plus, il indique ce pays comme « au-dessus du Parlement » (l.10), il peut donc être son allié lorsque le Parlement lui est opposé et peut même contourner ce dernier avec ledit pays. [...]
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