Liberté des peuples, Benjamin Constant, peuples anciens, peuples modernes, liberté collective, droits politiques, intérêts privés, liberté individuelle, système représentatif
Benjamin Constant, dans son discours intitulé « De la liberté des anciens comparée à celle des modernes », s'adresse en 1819 aux messieurs de l'assemblée à l'Athénée royal de Paris. À cette date, c'est la « Seconde restauration » (1815-1830) en France, durant laquelle Louis XVIII revient au pouvoir à la suite de la défaite de Napoléon. C'est donc à une France monarchique qu'il s'adresse. Dans son discours, le concept de liberté est au premier plan, dans une société qui se stabilise politiquement et socialement et dans laquelle l'idée d'un libéralisme modéré circule.
[...] De la liberté des anciens comparée à celle des modernes - Benjamin Constant (1819) Benjamin Constant, dans son discours intitulé De la liberté des anciens comparée à celle des modernes , s'adresse en 1819 aux messieurs de l'assemblée à l'Athénée royal de Paris. À cette date, c'est la Seconde restauration (1815-1830) en France, durant laquelle Louis XVIII revient au pouvoir à la suite de la défaite de Napoléon. C'est donc à une France monarchique qu'il s'adresse. Dans son discours, le concept de liberté est au premier plan, dans une société qui se stabilise politiquement et socialement et dans laquelle l'idée d'un libéralisme modéré circule. [...]
[...] De plus, le rapport des hommes à l'argent a changé, ce sont eux qui contrôleraient les finances de l'État et l'existence individuelle est moins englobée dans l'existence politique . Pour Constant, le système représentatif, serait alors le plus adapté à cette société moderne. Les citoyens confieraient leurs intérêts politiques à quelques individus qui seraient surveillés et renouvelés. Pour conclure, le discours de Constant reflète de très près la vision politique du XXIe siècle. En effet, la plupart des citoyens se désintéressent de la politique, considérant que leurs libertés individuelles et privées sont plus importantes. [...]
[...] Pour autant, Athènes est restée soumise aux droits des anciens, liée notamment à la superficie de son territoire qui était trop étroit et aux différences qui existaient entre les esclaves et les citoyens libres, plus facilement incités à exercer leurs droits politiques. Les peuples modernes et la prééminence des intérêts privés : la liberté individuelle Il semble, comme Constant en parle, que le peuple moderne est celui de 1819, mais depuis quand existe-t-il, depuis la Révolution ? Il estime que les peuples modernes (ex. Britanniques, Français, Américains) ont la même définition de la liberté et des droits qui lui sont associés, issus des lois. [...]
[...] Par-là, les erreurs de la période révolutionnaire (ex. Terreur de 1793-1794) seraient le résultat de l'application à la liberté moderne de principes politiques des anciens. La mise en garde faite à l'assemblée : l'émergence d'une nouvelle ère ? Constant met sur un piédestal les libertés individuelles (surtout la liberté politique) qui doivent faire la coupure avec les temps anciens. Conscient que le régime monarchique a tendance à supprimer les libertés individuelles, il supplie humblement à ces monarchies sans faire directement référence à la France qui a été bousculée par l'empire, de ne pas revenir en arrière. [...]
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