Thomas Hobbes naquit en 1588 dans le Derbyshire en Angleterre. Il fait des études de latin et de grec à l'université d'Oxford. Là-bas, il côtoie John Wilkinson, un puritain de l'église anglicane, qui aura une influence certaine sur lui. Hobbes est un fervent défenseur de la royauté. D'abord ferme partisan des Stuarts, il se fixe en France en 1640 et y passe onze ans dans un exil volontaire. En Europe, il fréquente des penseurs, des philosophes d'exception comme René Descartes, qui jouera un grand rôle dans l'élaboration de la pensée Hobbesienne. Il ne se trouve pas en Angleterre quand le roi Charles 1er est exécuté en 1649. Le Léviathan est l'œuvre d'un émigré, et Marcel Prélot dans histoire des idées politiques a affirmé qu'en écrivant ce livre « Hobbes songeait à faire sa cour aux puissants du jour ». Rentré en Angleterre, il ne retrouve pas la confiance dont il jouissait avant 1640. Suspect aux uns comme aux autres, il meurt dans une demi-disgrâce.
[...] L'Etat est la somme des intérêts particuliers. Il doit défendre le citoyen ; celui-ci n'abandonne ses droits à l'Etat que pour être protégé. L'Etat perdrait sa raison d'être si la sécurité n'était pas assurée, si l'obéissance n'était pas respectée. De plus on remarque que sur le frontispice le Géant tient dans sa main droite le glaive, symbole de puissance, et dans sa main gauche une crosse épiscopale, qui incarne la détention du pouvoir spirituel et temporel dans une même main. [...]
[...] Dans cet ouvrage, Thomas Hobbes, développe la thèse d'un pacte, d'un contrat. Contrairement à Aristote, Hobbes estime que la société politique n'est pas naturelle ; elle est pour lui le fruit artificiel d'un pacte volontaire, d'un calcul intéressé comme l'écrivait Jean-Jacques Chevalier. Dans ce corpus, le philosophe expose le cheminement qu'entreprennent les Hommes pour se doter de ce pacte qui instituerait l'Etat. Dans un souci de clarté, Hobbes définit séparément les grandes notions qui permettent de comprendre sa théorie. Par cette méthode, il inscrit le Léviathan au tableau des traités fondateur de la pensée politique. [...]
[...] Pour le philosophe la recherche de la paix est fondamentale, elle doit se faire par tous moyens. Pour Hobbes, pour sortir de l'Etat de nature et trouver la paix, les hommes doivent conclurent un pacte par lequel il délègue chacun leurs pouvoirs individuels à une autorité publique qui aura pour charge d'assurer la protection des individus. Pour Hobbes c'est par ce processus de délégation de pouvoir, que l'Etat se génère. Pour mieux comprendre la conception de l'Etat hobbesien, il faut étudier le frontispice du Léviathan (voir Annexe 1). [...]
[...] au même titre que l'économie de marché a les siens. Or il peut paraître utopique qu'une crise dans un système pourrait être résolue par les acteurs et les méthodes d'un autre système bien distinct. Là où la critique de l'œuvre de Hobbes peut être adaptée à cette conception, c'est lorsque ce dernier défend la nécessité de regrouper en un seul homme, en un seul corps, la puissance, ce corps étant censé pouvoir résoudre tous les problèmes et toutes les crises dans tous les domaines. [...]
[...] Enfin c'est apprécier la modernité de l'œuvre autant pour la capacité qu'elle a à s'adapter au temps que pour l'avancée qu'elle a constitué pour la pensée politique moderne. Thomas Hobbes à travers le Léviathan nous livre sa conception de l'Etat, en cela il est un précurseur des théories absolutistes du pouvoir. Son œuvre marquera la postérité, même si elle à été critiquée de nombreuses fois par de multiples auteurs. Rousseau, un siècle plus tard reprendra les thèses Hobbesiennes et publiera en 1762 une œuvre majeure qui a fait date : Du contrat social. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture