À travers diverses notions comme celle de Couronne, d'État ou de "Res publica" s'est développée l'idée d'unité. Celle-ci s'est traduit par le fait de placer un dirigeant unique à la tête d'un seul État où tous les citoyens sont concernés par des causes communes. À partir de là, on a cherché à abolir au maximum toute forme de diversité en prônant les valeurs qui fondent l'unité de l'État comme la religion, la culture ou la langue.
Or, bien que ce problème soit ancien, il n'est toujours pas conclu comme l'atteste l'article de Alain-Gérard Slama publié dans l'hebdomadaire "Le Figaro Magazine" intitulé "La langue, l'État et la loi" daté de juin 2008 qui traite de l'entrée en vigueur d'une formule devant être inscrite au sein de l'article 1er de la Constitution.
[...] Chaque région a gardé des traces de langage régional de manière plus ou moins marquée. Des régions peuvent ne pas être touchées par le phénomène alors que d'autres rendent le français comme une seconde langue. Il est donc nécessaire de s'adapter à cette diversité culturelle et linguistique afin qu'elle ne nuise pas à l'unité de l'Etat. D'autant plus, qu'en France les langues régionales ont été à nouveau de plus en plus marquées au fil du temps. En effet, l'article souligne la littérature de la IIIe République qui laisse une forte place aux écrits dans la langue régionale. [...]
[...] Ce détachement est d'ailleurs à l'origine de nombreux risques. B. Les risques liés à l'insertion de cette formule dans la Constitution L'article 1er de la Constitution du 4 novembre 1958 proclame la République indivisible, laïque, démocratique et sociale Or, la formule ajoute que les langues régionales et minoritaires sont un droit imprescriptible qui peut être pratiqué dans la vie privée ou publique Or, de nombreux risques sont portés par cette formulation. En effet, il faut noter que cette volonté d'admettre de plus en plus les langues minoritaires permet d'accentuer non seulement les montées extrémistes mais également les replis identitaires. [...]
[...] La Belgique se trouve scindée en deux groupes du fait du rejet de la francophonie par les uns (les Flamands) et non pour les autres (les Wallons). Il est donc aisé de comprendre les réticences que peut éprouver la France face à l'exemple belge car cet Etat a été dépourvu d'unité mais également de gouvernement. L'entrée de la formule précitée dans la Constitution peut entraîner des craintes quant à la pérennité de l'Etat. C'est pourquoi cet article doit être interprété prudemment pour ne pas produire de dérives. [...]
[...] "La langue, l'État et la loi", Alain-Gérard Slama (juin 2008) Depuis que les seigneurs ont abandonné une partie de leurs pouvoirs au profit d'une seule et même personne, celle du Roi, l'importance de l'unité du Royaume s'est accentuée. A travers diverses notions comme celle de Couronne, d'Etat ou de Res publica la chose commune s'est développé l'idée d'unité. Celle-ci s'est traduit par le fait de placer un dirigeant unique à la tête d'un seul Etat où tous les citoyens sont concernés par des causes communes. [...]
[...] Aujourd'hui, chaque Etat doit disposer d'une langue qui doit être celle des actes officiels ou celle enseignée par l'école. La langue permet aux habitants même Etat de se sentir unis. Il est possible que si différentes langues sont utilisées dans un même Etat, l'idée d'une union perd de sa substance et de ce fait, des personnes vivant ensemble auraient moins de points en commune ce qui pouvait amener des conflits. B. Une diversité ancrée dans le patrimoine français Toutefois, les régions françaises restent attachées à leurs langues régionales, à leurs patois, à leurs dialectes. [...]
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