Lorsque l'Organisation des Nations Unies (ONU) a été fondée en 1945 à la suite de la Seconde Guerre mondiale, un climat d'espoir régnait afin d'atteindre finalement une paix internationale. La coopération internationale, la sécurité mondiale, l'aide aux pays en voie de développement, le progrès social, les droits de l'homme... Tous des dossiers que l'ONU devait gérer et améliorer, afin de créer un monde plus juste, plus équitable. Rapidement, l'organisation va être confrontée à un problème qui va la paralyser ; soit l'influence des grandes puissances. En effet, il faudra peu de temps pour réaliser que « les relations internationales sont et continueront à être fortement influencées par les grandes puissances : les Nations unies évolueront donc d'abord dans les voies sur lesquelles s'accorderont les grandes puissances ». (...)
[...] La diplomatie onusienne en échec?, en ligne, http://www.rfi.fr/actufr/articles /109/article_77296.asp, page consultée le 15 mai 2009. Des Infos. La carence de l'ONU dans le règlement du conflit israélo- palestinien, en ligne, http://www.des infos.com/spip.php?page=article&id_article=8906, page consultée le 15 mai 2009. Amnestie Internationale. Les États-Unis et la Cour pénale internationale, en ligne, http://www.amnesty.org /fr/international- justice/issues/international-criminal-court/usa-icc, page consultée le 15 mai 2009. Lakhdar Brahimi, op. cit., p Global Policy Forum. Security Council:Patterns in the use of the Veto, en ligne, http://globalpolicy.igc.org /security/data/vetotab.htm, page consultée le 15 mai 2009. [...]
[...] Les États-Unis ont donc utilisé leur victoire sur l'URSS afin d'affirmer leur suprématie sur l'ONU. La puissance américaine joue un double jeu; elle utilise l'ONU lorsqu'elle en a besoin, et la rejette lorsque l'organisation ne se conforme pas à ses besoins. C'est pourquoi le pays reste souvent à l'écart; nombreux protocoles ou traités internationaux sont rejetés. De plus, il règne une attitude américaine où l'on considère que les États-Unis sont garants du droit et de la sécurité international, il n'y a donc aucun besoin de passer à travers des institutions multilatérales. [...]
[...] Malgré tout, l'auteur considère que la présence et le rôle de l'ONU dans le monde reste vital. Les États-Unis enfreignent l'organisation et la Charte que lorsqu'elle considère que leurs intérêts nationaux sont en danger. Il peut donc y avoir un changement, de sorte que l'ONU revienne à occuper son rôle initial, sans qu'elle soit brimée dans ses actions. Lakhdar Brahimi propose donc trois scénarios. Tout d'abord, il est possible que les États-Unis continuent à user de leur hégémonie de sorte que le droit international ne soit plus qu'un instrument politique. [...]
[...] Il s'agit de la même chose en ce qui concerne la Cour pénale internationale[7]. Ils ont refusé de ratifier le statut de la Cour, à cause du refus de celle-ci d'exempter les futurs soldats du maintien de la paix américains. De plus, ils ont menés une campagne du côté de plusieurs gouvernements afin d'assurer un accord bilatéral pour la capture des soldats américains. Les États-Unis ont aussi menacé des petits États d'arrêter leur soutien économique à ceux-ci qui avaient refusés de passer le type d'accord mentionné plus haut[8]. [...]
[...] L'ONU survivra-t-elle en 2034? Nul ne le sait. Il est évident que si elle continue d'être à la merci des États-Unis, son rôle ne sera plus nécessaire. Il reste que pour le moment, elle continue d'être un pantin, complètement amputée par les actions ou l'attitude des États-Unis. Son aide s'est avérée tantôt inefficace dans certains dossiers, comme le Darfour, à cause du manque de soutien des grandes puissances, tantôt complètement bloquée par la volonté des États-Unis. De plus, l'ordre international qui semble vouloir créer subit toujours des contrecoups de la part des États- Unis, qui émettent une volonté unilatérale de guider le monde. [...]
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