Ce document est la transcription de l'intervention d'Antoine Barnave prononcée le 23 septembre 1791 et reprise dans le numéro 268 du Moniteur qui est un journal officiel du gouvernement chargé des transcriptions des débats parlementaires. Antoine Barnave (1761-1793) est un avocat qui est élu député du tiers état en janvier 1789. Il se démarque comme un grand orateur capable de rivaliser avec Mirabeau et par son penchant vers l'extrême gauche de l'Assemblée. Il tient en haute estime la liberté et souhaite la séparation des pouvoirs. Il est élu président de l'Assemblée constituante le 25 octobre 1790 pour une durée de 15 jours, c'est l'apogée de sa carrière. Cependant, le fait qu'il ne veuille pas accorder la citoyenneté aux « gens de couleur » lui attire nombre d'opposants. Il va ensuite nouer une correspondance avec Marie-Antoinette en juin 1791 et rejoint le club des Feuilllants qui est opposé au renversement de Louis XVI et veut la création d'une monarchie constitutionnelle. Il arrive dans un premier temps à sauver la monarchie, mais sa correspondance est découverte, il est emprisonné. Il rédige en prison De la Révolution et de la Constitution vers fin 1792-début 1793, œuvre majeure montrant les évolutions qui ont amené la Révolution (développement du commerce, de l'industrie, volonté de la bourgeoisie de participer au gouvernement). Il est guillotiné le 29 novembre 1793.
[...] Il rédige en prison De la Révolution et de la Constitution vers fin 1792-début 1793, œuvre majeure montrant les évolutions qui ont amené la Révolution (développement du commerce, de l'industrie, volonté de la bourgeoisie de participer au gouvernement). Il est guillotiné le 29 novembre 1793. La situation politique est donc extrêmement tendue entre ceux qui veulent la mort du roi et l'abolition de l'esclavage (Robespierre) et ceux qui veulent une monarchie constitutionnelle (Barnave). Le 3 septembre la Constitution de 1791 est promulguée et prévoie la séparation des pouvoirs entre le roi (exécutif), l'Assemblée nationale (législatif) et le Tribunal de Cassation/Haute Cour (judiciaire). [...]
[...] Barnave va alors se justifier en reconnaissant le caractère tyrannique de ce système, mais il le rend légitime par l'impossibilité de faire autrement. Il oppose le caractère philosophique, les principes moraux Ce régime est absurde l.75, Ce régime est oppressif l.78, Ce régime est barbare l.79) à la réalité des colonies Mais il est établi et on ne peut y toucher brusquement sans entrainer les plus grands désastres l.75-77, Mais il fait exister en France plusieurs millions d'hommes l.78-79, Mais il y aura une plus grande barbarie à vouloir y porter les mains l.80-81). [...]
[...] En effet ce préjugé est fabriqué de toutes pièces par des théoriciens du ségrégationnisme comme Moreau de Saint-Méry, Palisot de Beauvois ou Hilliard d'Auberteuil. Il y a la volonté d'instaurer une double distance entre d'un côté les hommes noirs (c'est-à-dire les esclaves) et les hommes de couleur ou libres de couleurs (les anciens esclaves affranchis), de l'autre les hommes de couleur et des hommes blancs (colons). Il y a donc une hiérarchisation de la société par la couleur de peau dans laquelle l'homme blanc est supérieur à l'esclave et à l'affranchi. [...]
[...] L'intervention de Barnave Ce document est la transcription de l'intervention d'Antoine Barnave prononcée le 23 septembre 1791 et reprise dans le numéro 268 du Moniteur qui est un journal officiel du gouvernement chargé des transcriptions des débats parlementaires. Antoine Barnave (1761-1793) est un avocat qui est élu député du tiers état en janvier 1789. Il se démarque comme un grand orateur capable de rivaliser avec Mirabeau et par son penchant vers l'extrême gauche de l'Assemblée. Il tient en haute estime la liberté et souhaite la séparation des pouvoirs. [...]
[...] On voit ici la sympathie que Barnave a pour Louis XVI et sa volonté de lui laisser plus de pouvoir au gouvernement. De plus les assemblées coloniales sont plus aptes à faire des lois sur les colonies que l'Assemblée nationale, car il y a le problème de l'éloignement de la métropole par rapport à ses colonies, de ce fait les assemblées nationales qui sont sur place connaissent mieux leur sujet. Barnave approuve donc ici les décrets des 13 et 15 mai 1791 qui dit qu'aucune loi sur l'état des personnes non libres, ne pourra être faite par le Corps législatif pour les Colonies, que sur la demande formelle et spontanée des assemblées coloniales Barnave va ensuite dresser un constat sur la façon dont les colonies fonctionnent. [...]
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