« J'ai toujours pensé que les nouvelles inventions des armes modernes n'auraient d'influence que sur la tactique et que les principes de la stratégie resteraient toujours les mêmes ». Voilà ce qui illustre bien la pensée de Henri de Jomini dans « Précis de l'art de la guerre ».
Antoine Henri de JOMINI naît à Payenne en Suisse le 6 mars 1779 sous le règne de Louis XVI. Il connu donc la Révolution française. Déjà enfant, il souhaite faire une carrière militaire. Il est agent de change à 17 ans et réussit dans les affaires à seulement 18 ans. Il devient ensuite capitaine dans la milice helvétique en 1800 et organise les vingt-et-un bataillons pour la défense de la Suisse. Il sera nommé général par Napoléon en 1811 et par Nicolas 1er en 1826. Le Maréchal Ney l'aidera alors a publié ses premières œuvres (Traité de grande tactique).
Le « Précis de l'art de la guerre » fit la gloire de JOMINI de son vivant et lui donne aujourd'hui une notoriété en ce qui concerne les œuvres sur la stratégie, c'est-à-dire, pour lui, un ensemble de techniques prescriptives d'analyse et de planification en vue de la conduite des opérations . L'ouvrage est une synthèse d'un manuel destiné à former l'esprit stratégique d'un futur monarque . Cette œuvre est le fruit d'un mélange de rencontres, campagnes et batailles. En effet, une des caractéristiques fondamentale des écrits du général est qu'ils résultent d'une expérience sur le terrain. L'auteur, qui fut chef d'Etat major, s'impliqua dans plus de trente batailles et douze campagnes (dont les plus grandes campagnes napoléoniennes de 1805 à 1815) et parcouru toute l'Europe à cheval et en voiture. Autre fait marquant, ses rencontres avec des personnalités qui façonnèrent sa vision des choses. Prenons l'exemple essentiel d'Alexandre II (Tsar de Russie). C'est pour lui et pour l'instruction du tsarévitch que l'auteur rédigea le « Précis de l'art de la guerre ». Autre rencontre importante, celle de Clausewitz avec qui il fut assimilé mais également totalement différencié. JOMINI fut aussi très proche de Napoléon 1er Bonaparte qui dit de lui : « Si JOMINI eu une meilleure santé, il serait Maréchal de France » . C'est dire l'importance que le général eu à son époque.
Dans cet extrait du « Précis de l'art de la guerre », l'auteur traite de la guerre, celle offensive et celle défensive. Précurseur du concept de stratégie, il traite ici de tactique de guerre, de stratégie de guerre pour les Etats et n'omet pas l'importance du politique dans la guerre.
Mais alors, en période de guerre, la politique joue-t-elle un rôle essentiel et règle tous les problèmes ou possède-t-elle des faiblesses ?
Dans une première partie, nous étudierons les « guerres offensives pour revendiquer des droits » et dans un second temps, nous nous pencherons sur les « guerres défensives en politique et offensives militairement ».
[...] Les principes immuables de la guerre Henri de JOMINI veut prouver que la guerre possède des règles fixes qu'on ne peut pas modifier. Cependant, il précise, et le problème demeure ici, que le pouvoir politique entrave ces règles et rend donc difficile de définir des règles précises de la guerre : c'est la partie politique et morale de la guerre qui seule offre des différences L'auteur parle de calcul positif et de calcul de probabilité en ce qui concerne le pouvoir politique. [...]
[...] Conclusion JOMINI reste donc avant tout, avec CLAUSEWITZ, le grand interprète de la mutation opérée dans l'art de la guerre par Napoléon. A la différence de son rival prussien, JOMINI n'a pas interprété en profondeur la solidarité entre politique et stratégie Il a réduit à la stratégie l'art de la guerre[7]. JOMINI a incarné la période classique jusqu'à l'entrée dans l'age nucléaire. Le général a profondément marqué les grandes académies américaines, si bien qu'aujourd'hui, on peut avancer que l'approche stratégique américaine est jominienne[8]. [...]
[...] Il est agent de change à 17 ans et réussit dans les affaires à seulement 18 ans. Il devient ensuite capitaine dans la milice helvétique en 1800 et organise les vingt-et-un bataillons pour la défense de la Suisse. Il sera nommé général par Napoléon en 1811 et par Nicolas 1er en 1826. Le Maréchal Ney l'aidera alors a publié ses premières œuvres (Traité de grande tactique). Le Précis de l'art de la guerre fit la gloire de JOMINI de son vivant et lui donne aujourd'hui une notoriété en ce qui concerne les œuvres sur la stratégie, c'est-à-dire, pour lui, un ensemble de techniques prescriptives d'analyse et de planification en vue de la conduite des opérations[2]. [...]
[...] Enfin, le Colonel Antoine GROUARD termina avec ces mots : Une armée qui avait a sa disposition les commentaires de Napoléon, les œuvres de JOMINI et de l'archiduc Charles, les mémoires de Gouvion-Saint-Cyr et de Marmont, n'avait pas besoin de lire les œuvres de ce général prussien (CLAUSEWITZ) pour apprendre l'art de la guerre Bibliographie Ouvrages et revues Précis de l'art de la guerre Henri de JOMINI, Edition Lebovici Dictionnaire des relations internationales Marie Claude SMOUTS, Dario BATISTELLA, Pascal VENNESSON, Edition Dalloz Revue électronique multilingue de psychanalytique publiée à Paris, numéro 273 Ramses, Les grandes tendances du monde 2004, Rapport annuel mondial sur le système économique et les stratégies, Thierry de MONTBRIAL, Philippe MOREAU DEFARGES, Edition Dunod Sites Internet www.general-jomni.com www.memo.fr/dossier.asp www.gustave.club.fr/lire_jomini.htm Henri de JOMINI à propos de la stratégie. Lire JOMINI par Bruno COLSON. www.gustave.club.fr/lire_jomini.htm. Bruno COLSON a préfacé le Précise de l'art de la guerre www.general-jomini.com. www.general-jomini.com. Napoléon Bonaparte, à Saint-Hélène. www.general-jomini.com. Lire JOMINI par Bruno COLSON. [...]
[...] JOMINI permit donc de décrypter et d'éclaircir quelques mécanismes complexes de l'art de la guerre. Il permit peut-être la plupart des victoires d'un des plus grands stratèges de tous les temps, Napoléon Bonaparte[9]. Le général JOMINI continue aujourd'hui d'exercer une influence majeure sur les théoriciens et penseurs de la stratégie. Certains ont ainsi dit de lui qu'il fut l'un des plus important penseur de la stratégie et que l'US army doit tout son corps de doctrine à ce fabuleux militaire (Sylvain Lefort). [...]
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