« Haro sur des sondages ? », Table ronde de la Revue politique et parlementaire, 977, mai juin 1995

Résumé du document

Le texte est une table ronde regroupant des journalistes, des politologues et des personnalités des instituts de sondages. Ils vont essayer de montrer le rôle des sondages lors de cette campagne et s'ils peuvent expliquer les résultats obtenus par les candidats.

En effet, les personnes réunies s'accordent à dire que l'utilisation des sondages par les médias, leur exploitation, leur transformation du sens est néfaste. Avec l'hypermédiatisation, les journalistes utilisent les sondages non pas comme des intentions de vote mais comme le résultat. Comme le dit Pascal Perrineau, il faut refaire une explication auprès des journalistes sur le type de sondage et sa nature.

Extraits

[...] Le sondage peut ainsi être considéré comme information neutre, mais qui ne va pas pour autant influencer le vote des électeurs. Il va simplement les encourager à voter en comprenant le vote comme une action collective au choix individuel. L'outil en tant que tel n'est pas assez perfectionné, car il ne prend pas en compte un certain type d'électeur, l'électeur volatile. En effet celui-ci ne peut pas être sondé, car il ne connait pas son intention de vote ou bien il refuse de la donner, car il ne veut pas que des professionnels matérialisent sa pensée. [...]

[...] Table ronde de la Revue politique et parlementaire mai juin 1995 Le texte est une table ronde regroupant des journalistes, des politologues et des personnalités des instituts de sondages. Ils vont essayer de montrer le rôle des sondages lors de cette campagne et s'ils peuvent expliquer les résultats obtenus par les candidats. En effet, les personnes réunies s'accordent à dire que l'utilisation des sondages par les médias, leur exploitation, leur transformation du sens est néfaste. Avec l'hypermédiatisation, les journalistes utilisent les sondages comme non pas des intentions de vote, mais le résultat. [...]

[...] Les personnalités de cette table s'accordent à dire qu'il faudrait libéraliser les sondages en leur permettant d'être produits jusqu'au résultat. Pour en venir au thème de la séance, on peut dire que le comportement électoral peut être prédit tout en mettant certaines conditions. L'interprétation des sondages peut changer la nature de celui-ci et ainsi le compromettre. Même s'il existe une frange d'électeurs indécis et que les sondages sont privés de publication une semaine avant l'élection, le comportement électoral peut être en partie prédit. [...]