La guerre civile à l'ère de la globalisation, Roland Marchal, Christine Messiant, nouvelles guerres, Mary Kaldor, guerre froide, impôt révolutionnaire
Ce texte ,écrit par les chercheurs Roland Marchal et Christine Messiant, s'intéresse aux conflits récents, c'est-à-dire post guerre froide, donc dans un contexte de globalisation avancée. Ces conflits semblent être perçus comme singuliers en bien des aspects car nombre de spécialistes s'attardent sur ces derniers pour essayer d'en dégager des syndromes ou classifications concernant ce qu'ils nomment « les nouvelles guerres » . Le texte va tenter de démontrer les erreurs et incohérences de ces thèses, tout en sous-entendant leur rôle objectif.
[...] Sans parler de volonté consciente de la part des intellectuels en question d'émettre des thèses légitimant les politiques étrangères et autres ingérences occidentales, les auteurs laisse planer une certaine suspicion quant à l'intérêt objectif d'une telle vision des conflits. Les conflits identitaires, si difficilement gérables par nos diplomaties, faisant face aux problèmes liées « aux solutions de droit » ou « réalistes » (p.112), se trouvent plus facilement résolubles lorsque les acteurs sont publiquement décrétés barbares ou criminels. Un fois cette perception établie, notamment grâce à certains auteurs usant d'amalgames entre les acteurs de ces fameux nouveaux conflits comme nous l'avons vu, la solution apparente devient donc logiquement l'intervention armée. [...]
[...] Voilà en somme la thèse de Mary Kaldor que vont reprendre point par point les auteurs au regard de la réalité des derniers conflits importants. Ils vont chercher à invalider cette thèse en en dénonçant les amalgames d'une part et les omissions historiques de l'autre. Amalgame, quant, au nom de l'absence d'idéologie, Kaldor statut de manière indifférenciée les « défenseurs de revendications locales » et les « liquidateurs ethniques » (p.96). Omissions de l'histoire à propos d'une pratique prétendument nouvelle consistant au massacres civiles ; Hiroshima, Iran-Irak, guerres civiles ou régionales en Grèce, Soudan, Vietnam autant de contre-exemples donnés par les auteurs pour expliciter que quelque soit la forme du conflit où l'identité de ses acteurs, « les massacres perpétrés ( ) sont une pratique bien ancrée » (p.97). [...]
[...] Le texte va tenter de démontrer les erreurs et incohérences de ces thèses, tout en sous-entendant leur rôle objectif. Après avoir souligné que l'universitaire Mary Kaldor était celle qui avait le mieux structurée sa théorie des « nouvelles guerres », le texte liste les trois grands axes d'argumentation employés par cette dernière pour démontrer une supposée nette distinction avec les conflits anciens. Cette distinction serait donc selon elle d'ordre idéologique, démographique et économique. Quid des idées, des élans et ralliements populaires ainsi que de la mobilisation de la production, place aux révoltes identitaires dénuées d'idéaux, aux massacres de population, le tout financé via trafics et pillages. [...]
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