Parcoursup, enseignement supérieur, NPM New Public Management, management public, politique publique, algorithme de sélection, orientation scolaire
La revue « sociologie » met en lumière deux articles dans son volume 2, publiés en 2019 relatifs à la sélection universitaire des étudiants au regard des nouveaux modes mis en place par le Gouvernement, notamment la « célèbre » plateforme « Parcoursup ».
L'humain au sein de ce système n'a-t-il finalement pas le droit à l'erreur ? Comme cité par Bodin et Orange, le choix de politique publique en est-il arrivé à créer une astrologie de l'orientation scolaire ? Supprime-t-on le droit à l'erreur de l'étudiant ? Observons cela à la lumière de ces deux articles ...
[...] La gestion des risques scolaires "Avec Parcoursup, je ne serais peut-être pas là" - Romuald Bodin et Sophie Orange ; Le rôle des instruments dans la sélection des bacheliers dans l'enseignement supérieur, La nouvelle gouvernance des affectations par les algorithmes - Léa Frouilloux (2019) Synthèse des deux articles La revue « sociologie » met en lumière deux articles dans son volume publiés en 2019 relatifs à la sélection universitaire des étudiants au regard des nouveaux modes mis en place par le Gouvernement, notamment la « célèbre » plateforme « parcoursup ». [...]
[...] En somme nous arriver à faire des sélections prédictives sur l'avenir. Ces algorithmes qui choisissent « presque » à notre place le métier que nous devons exercer en fonction de divers paramètres, prennent-ils vraiment en compte la spécificité de l'être humain, l'unicité de l'individu . Cela serait utopiste, mais les auteurs semblent croire que cette politique de « tri » afin d'éviter échecs scolaire et redoublement, peut évoluer et proposer d'autres modèles, peut-être plus souple et moins sélectifs pour les étudiants. [...]
[...] Et puis, il ne faut pas oublier le caractère social de cette sélection : le capital scolaire des parents est déjà une forme de sélection . En définitive, il est certain que l'université doit faire des choix mais est-il possible que des algorithme prennent en compte toute la complexité de l'être humain, toutes ses facultés, dispositions, et la possibilité parfois qu'il se trompe . De plus, cela ne va-t-il pas conduire à l'abandon de certaines filières, au profit d'autres dans lesquels l'étudiant sera plus « sûr d'être pris . ? [...]
[...] La nouvelle gouvernance des affectations par les algorithmes ». Dans ce document, les auteurs semblent tenter de prendre du recul sur la plateforme parcoursup, et analysent également l'échec de la version précédente du dispositif : admission post bac avec un tirage au sort des étudiants. Observons tout d'abord ce dispositif d'un point de vue sociologique : les étudiants avaient la possibilité d'y faire plus de vingt choix hiérarchisés. Une distinction était alors faite par le dispositif en fonction de la filière : filière dite « en tension » c'est-à-dire où le recrutement à la sortie des études était jugé important et les autres filières jugées moins en tension . [...]
[...] Puis au regard des résultats obtenus, et une gestion des risque a priori plus maitrisés que précédemment, le système a été étendu à toute les universités de France. Dans un souci de « cohérence », selon le terme du Gouvernement, le nouveau dispositif est alors appliqué. Ce dispositif pose néanmoins des difficultés comme l'auto-censure de l'étudiant, ou bien parfois l'impossibilité d'obtenir le choix réel de l'individu lorsqu'il obtient son bac. Néanmoins la problématique déterminée par les auteurs reste la même que dans le premier article cité : l'humain au sein de ce système n'a-t-il finalement pas le droit à l'erreur ? [...]
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