« La droite a gagné les élections. La gauche a gagné les élections. Quand est-ce que ce sera la France qui gagnera les élections? »
Coluche, à sa façon, introduit le débat auquel nous allons nous intéresser : le débat autour de la meilleure politique économique à adopter. Daniel Cohen, dans son article intitulé La fin du keynésianisme publié en décembre 1984 essaye de penser la politique économique et de nous faire réfléchir sur les débats théoriques qu'elle sous entend et les principales difficultés des gouvernements pour être efficaces dans ce domaine tout en gardant la confiance des citoyens.
Daniel Cohen, auteur contemporain né le 16 juin 1953 est un des grands spécialistes de l'économie de notre époque. Il dispense des cours d'économie à l'Ecole Normale supérieure à Paris I et à l'Ecole d'économie de Paris. Daniel Cohen est réellement un spécialiste de l'économie mais il ne se contente pas d'enseigner puisqu'il s'implique dans la sphère politique. A titre d'exemple on peut évoquer le fait qu'il est membre du Conseil d'Analyse Economique (CAE) auprès du Premier Ministre et conseiller scientifique au niveau de l'OCDE. Au niveau des idées, il se définit à gauche de l'échiquier politique puisqu'il est membre du Parti Socialiste et a soutenu Ségolène Royal durant l'élection de 2007. Ce personnage est donc ambivalent et très actif puisqu'il allie l'enseignement scientifique, l'expertise, la publication. De plus, il est éditorialiste au monde et anime une émission sur France Culture. En 1997, il est nommé « économiste de l'année » pour son ouvrage « Richesse du monde, pauvreté des nations » mais ce n'est pas la seule preuve de reconnaissance qu'on lui a attribuée car il a été fait chevalier de la Légion D'Honneur.
On peut ainsi facilement comprendre pourquoi Daniel Cohen essaye ici de penser le rôle de l'Etat dans la théorie économique mais aussi et surtout de comprendre pourquoi la gauche (qui représente selon lui « le keynésianisme » au sens large si l'on en croit le titre de son texte) éprouve de grandes difficultés pour parvenir au pouvoir. Le keynésianisme semble, en 1984, être dans une sorte d'impasse quasi-inextricable.
« Comment l'Etat doit-il intervenir dans la sphère économique ? Quels sont les grands défis à relever pour tout gouvernement ?
[...] Cette explication de l'échec de la gauche ou selon son titre la fin du keynésianisme est développée dans le paragraphe six et dans la toute dernière partie de l'article. Un bilan plutôt décourageant quant aux politiques de gauche, mais un bilan à remettre dans le contexte d'écriture du texte. En fait, l'échec des gouvernements de gauche est, selon Daniel Cohen, explicable par la théorie des anticipations rationnelles de la Nouvelle Ecole Classique qui fait figure d'autorité dans les années 1980. [...]
[...] En 1997, il est nommé économiste de l'année pour son ouvrage Richesse du monde, pauvreté des nations mais ce n'est pas la seule preuve de reconnaissance qu'on lui a attribuée car il a été fait chevalier de la Légion D'honneur. On peut ainsi facilement comprendre pourquoi Daniel Cohen essaye ici de penser le rôle de l'Etat dans la théorie économique, mais aussi et surtout de comprendre pourquoi la gauche (qui représente selon lui le keynésianisme au sens large si l'on en croit le titre de son texte) éprouve de grandes difficultés pour parvenir au pouvoir. Le keynésianisme semble, en 1984, être dans une sorte d'impasse quasi-inextricable. Comment l'Etat doit-il intervenir dans la sphère économique ? [...]
[...] Ainsi, on constate une renaissance de la main invisible chère à Adam Smith. II] un texte qui met en lumière les grands défis d'une bonne politique économique. La cohérence dans le temps : le paradoxe de l'Etat Avec son exemple des retraites, Daniel Cohen illustre bien l'idée selon laquelle la politique intergénérationnelle de l'Etat est difficile dans la mesure où les actifs d'aujourd'hui payent pour la retraite des inactifs. Le prélèvement de la fiscalité est reporté dans le temps puisque les actifs payent pour bénéficier de ce droit lorsqu'ils seront à la retraite. [...]
[...] En fait, c'est un peu comme si l'on promettait à un enfant un bonbon s'il n'embêtait pas les adultes à un repas de famille et qu'à la fin du repas, alors même qu'il a été sage comme une image, on ne lui donne pas. Alors, on peut être sûr que l'enfant n'aura plus jamais confiance à l'avenir et sera turbulent à chaque occasion qui se présentera. Ainsi, ces politiques discrétionnaires s'avèrent inefficaces, car elles décrédibilisent les gouvernements. Les entrepreneurs qui auraient investi dans du capital qui finalement aurait été exproprié par l'Etat risquent à l'avenir de menacer d'aller investir hors des frontières de cet Etat. [...]
[...] Tradition française = parle- t-il de la fin du keynésianisme à la française, échec des années 1980 ou en général ? Peut-on parler d'un véritable échec du gouvernement Mitterrand ) Abolir les rentes pour faire face à la crise (crise qui appelle souvent au pouvoir la gauche, crise qui est le résultat du laissez-faire, des politiques de droite en fait) ou promettre de ne plus le faire, gérer la politique de l'Etat providence sur le long terme. ( Souvent rôle de la droite, quand la gauche a fait le ménage) Position de l'auteur lui-même, application à l'action des gouvernements de gauche, essaye de comprendre pourquoi ça ne fonctionne pas à son époque bien précise. [...]
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