Argent - public - dépenses - impôts - prélèvements - dettes
Si l'impact de la crise financière de 2009 sur l'activité a été limité par les ''stabilisateurs automatiques'', le
maintien des dépenses publiques a accru la dette, qui franchi alors le cap des 80% du PIB en 2010. Cette
hausse du déficit public est d'autant plus importante que le maintien des dépenses publiques s'est réalisé
parallèlement à une baisse des recettes fiscales et sociales. Il est aujourd'hui urgent de réduire la dette, non
seulement pour respecter les engagements de la France vis-à-vis de l'Union Européenne mais aussi afin de
réduire l'effet boule de neige provoqué par de forts taux d'intérêts : ''la dette engendre la dette''.
Afin de réduire la dette publique, l'Etat peut influer sur deux paramètres majeurs de l'économie : les
dépenses publiques et les prélèvements obligatoires. Le gouvernement a privilégié la réduction des
dépenses publiques, au détriment de la hausse des prélèvements obligatoires, bien que dans les faits ceuxci
se maintiennent voire augmentent.
Ce choix est-il optimal ? Afin de réduire la dette, faut-il réduire les dépenses publiques ou augmenter
les prélèvements obligatoires ? Si chacun s'accorde sur la nécessité de réduire la dette, les opinions
divergent quant aux moyens à mettre en oeuvre.
[...] L'Etat doit chercher à améliorer le rapport qualité/coût du service public, et donc à optimiser la dépense publique. La logique de réduction des coûts doit s'accompagner d'un processus de réorganisation afin de préserver (voire améliorer la qualité du service rendu. Cela peut se faire à travers le recours à des cabinets de conseils, mais aussi en interne, à l'instar de la DGME ce qui est moins coûteux. Selon Francis Mer, ''nous pouvons faire mieux avec un budget moindre, ( ) à condition de raisonner globalement et sans imaginer une approche uniforme des différents secteurs de dépense, y compris en matière d'effectifs''. [...]
[...] GRONDIN Marjolaine Faut-il réduire les dépenses publiques ? Philippe Frémeaux Alternatives Economiques Hors-série 088 - février 2011 Si l'impact de la crise financière de 2009 sur l'activité a été limité par les ''stabilisateurs automatiques'', le maintien des dépenses publiques a accru la dette, qui franchi alors le cap des 80% du PIB en 2010. Cette hausse du déficit public est d'autant plus importante que le maintien des dépenses publiques s'est réalisé parallèlement à une baisse des recettes fiscales et sociales. [...]
[...] Afin de réduire la dette, faut-il réduire les dépenses publiques ou augmenter les prélèvements obligatoires ? Si chacun s'accorde sur la nécessité de réduire la dette, les opinions divergent quant aux moyens à mettre en oeuvre. Le choix de privilégier la réduction des dépenses publiques au détriments des impôts et cotisations sociales semble contestable. Le gouvernement semble vouloir privilégier la confiance en la stabilisation des prélèvements, incitant ainsi à la consommation, et compter sur la reprise de l'activité pour assurer un accroissement des recettes fiscales et sociales, à taux de prélèvement égal. [...]
[...] De plus, réduire les dépenses publiques n'est pas une stratégie optimale, tant économiquement que d'un point de vue sociétal. Jean-Philippe Cotis précise le parallèle entre l'augmentation du poids de la dépense publique et la dégradation des performances économiques. Il parle de ''dépenses publiques défensives que l'on a utilisées comme traitement palliatif pour soutenir l'activité, faute de pouvoir réformer Certes, l'Etat ne peut se permettre d'accroître les dépenses démesurémment dans un contexte de dette accrue et économiquement défavorable, mais ce choix consiste à prendre des mesures dégradant la qualité du service public : non remplacement des enseignants absents, plafonnement des horaires d'ouverture des établissements publics (postes de police, mairies, musées) . [...]
[...] En effet, ce tiers secteur, en pleine expansion, tente (et permet) aujourd'hui de pallier certaines défaillances du service public (action locale, ciblée, et recourant à des modes de financements à l'instar par exemple de Dom en Nord, qui offre des prestations de service à la personne et d'aide à domicile. L'ESS pourrait alors être envisagé comme acteur clé et ayant un rôle propre, et non un simple palliatif. Ainsi, le choix de réduire les dépenses publiques au détriment des prélèvements obligatoires ne semble pas optimal. Le Monde partage et soutient cette opinion avec aplomb : peut s'inquiéter de l'opportunité des mesures de contraction des dépenses publiques annoncées. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture