Étude portant sur les crises internationales. Peut-on vraiment les étudier ? A quelle catégorie appartiennent-elles puisqu'elles se distinguent de la guerre ? Peut-on établir une théorie des crises internationales ? Quelles sont les caractéristiques des acteurs des crises ?
[...] Dans l'ensemble nous dit l'auteur, les acteurs, plus ils acquièrent de l'expérience avec les systèmes de crise, plus ils devraient être réticents à avoir recours à l'escalade de violence. Ce modèle simple de comportement international focalisé sur les crises, apporte une suggestion de réponse au fait que l'exposition aux crises peut réduire l'éventualité d'une entrée en guerre. De plus, un mécanisme a été isolé et identifié : le processus bureaucratique des problèmes. Mais l'auteur précise que ce serait stupide de penser qu'un modèle aussi simple sera efficace dans l'établissement de correspondances satisfaisantes avec les complexités empiriques des relations internationales. [...]
[...] Pour Wright, plus il y a de crises, plus cela accroît la probabilité d'une guerre. Une interprétation plus optimiste est toutefois contenue dans l'hypothèse que les crises pourraient être un substitut ou remplacement de la guerre elle- même. Du fait que la Guerre Froide représente un certain changement dans la structure du système international, il peut être argumenté que la longue série de crises depuis 1946 est une partie du processus d'expérimentation et d'apprentissage d' une nouvelle politique des relations internationales. [...]
[...] Définissant une crise comme une succession d'inputs et d'outputs, il prend clairement position en faveur du système d'interaction, qu'il conçoit comme fiable et nécessitant moins de travail que l'approche de la crise par le decision-making. Après la lecture du texte, les deux approches nous apparaissent donc antagonistes. Or, de nombreux chercheurs prennent position pour une troisième voie qu'ils disent s'avérer plus juste et pertinente : celle de définir une crise à partir de la synthèse de ces deux approches. James M. [...]
[...] Dans la vision de l'auteur, sans aucune référence à la crise ou à ses significations plus larges dans la politique des relations internationales, la codification des évènements d'une crise en une série de séquences d'interaction, rend possible l'identification de modèles et la comparaison de formes de comportements de crise. Mais il ajoute que les études qui se limitent à ce type de reconstitution et d'analyse immédiate n'auront de valeurs que dans des explications limitées d'un aspect du comportement international. Son ambition est plus grande puisqu'il dit vouloir étudier les structures de plusieurs schémas fonctionnels, selon des hypothèses qui concernent l'état plus général des affaires internationales. [...]
[...] La formule de Wright pourrait donc être renversée pour indiquer que les expositions aux crises réduisent la probabilité d'une guerre. Le problème avec ces deux formulations nous dit l'auteur, c'est qu'elles ne sont pas très pertinentes pour une étude qui veut relier concepts et données concrètes. Il fait le constat que l'approche la plus systématique étudiée jusqu'ici ne donne pas plus de conseils que les explications ad hoc pour entreprendre des enquêtes fructueuses sur le rôle des crises en politique internationale. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture