Essai sur les partis politiques, Pierre Avril, Etat, peuple, Ve République, démocratie, suffrage universel, Max Weber, citoyenneté, représentation, Constitution, commentaire de texte
L'ouvrage est rédigé dans le contexte de la cohabitation de la Ve République instauré lors de la Constitution de 1958, un cas de figure envisagé par Charles de Gaulle où majorité parlementaire et majorité présidentielle ne concordent plus. Cette situation a conduit à une nouvelle lecture de la Constitution. On utilise le terme de cohabitation quand le pouvoir exécutif exercé par le président de la République et par le Premier ministre est assuré par deux adversaires politiques, choisis démocratiquement, par les électeurs. Pierre Avril est un juriste universitaire français, spécialiste du droit constitutionnel.
[...] Une question peut alors être soulevée, comment les partis politiques arrivent à s'introduire dans l'État et le peuple ? S'en extrait alors une liaison entre la démocratie et les partis politiques et un rôle constitutionnel de ces partis. I. Liaison entre partis politiques et démocratie A. Les partis politiques, un élément clé de la démocratie Ce rapprochement entre les partis politiques et la démocratie est perceptible lorsque l'auteur nous dit « les partis sont donc liés aux élections ». En effet les élections reposent sur la participation des citoyens il y a donc une interdépendance entre le peuple et les partis politiques. [...]
[...] La constitution allemande les introduit un peu moins en les laissant plus à l'écart de l'État. C'est en France qu'il y a le plus de restriction sur les rôles des partis. Il dépend donc des constitutions de plus ou moins intégrer les partis politiques au sein de l'État et de leur accorder plus ou moins de pouvoirs en les limitant ou non. À l'heure actuelle, on observe donc encore une certaine méfiance de la part du peuple vis-à-vis des partis politiques. [...]
[...] Comme nous venons de le voir, les partis politiques sont des aspects essentiels de la démocratie, mais ils ont beaucoup d'autres caractéristiques comme constitutionnelles par exemple. II. Le rôle constitutionnel des partis politiques A. Dans la conception classique Pierre Avril nous dit « dans la conception classique les partis représentaient un phénomène extérieur à la Constitution ». Ce qui signifie que dans les premières Constitutions aux alentours du 18e, 19e siècle les constitutions se caractérisent par les droits et les libertés accordées aux parlements, mais n'accordent qu'un droit de vote et d'éligibilité extrêmement restrictif, qui ne profite qu'à une petite minorité de citoyens. [...]
[...] Essai sur les partis politiques – Pierre Avril (1990) – Comment les partis politiques arrivent-ils à s'introduire dans l'État et le peuple ? Vaclav Havel, ancien président de la République fédérale tchèque et slovaque, disait « les partis politiques sont une sorte d'aboutissement de l'activité associative. On ne peut guère imaginer le fonctionnement d'une société démocratique sans eux ». Il s'agit d'une idée que l'on peut retrouver dans l'ouvrage de Pierre Avril, Essai sur les partis politiques. L'ouvrage est rédigé dans le contexte de la cohabitation de la Ve République instauré lors de la Constitution de 1958, un cas de figure envisagé par Charles de Gaulle où majorité parlementaire et majorité présidentielle ne concordent plus. [...]
[...] À l'époque les partis politiques devaient être considérés comme demandant trop d'organisation et étant quasiment impossibles à mettre en place, mais possiblement pouvaient porter atteinte au bon fonctionnement de la démocratie. Le mot d'ordre de l'époque était « l'unité » alors envisager des partis politiques revenait à « diviser » la nation. Rousseau était un partisan de cette idée de division avec les partis politiques. Le peuple avait une réelle méfiance vis-à-vis des partis politiques et avait peur que cela porte atteinte à « l'unité nationale ». [...]
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